Certains medias n’ont pour intérêt en ce qui concerne le cyclisme que les faits et gestes de Lance Armstrong. Ces medias-là vont pouvoir fourbir leurs armes. Jamais depuis le début de la saison l’américain n’a paru en mesure de jouer un rôle quelconque sur une course.
Certes, dimanche dernier au cours du Tour des Flandres, il a fourni la meilleure prestation de sa saison mais sans influencer sur le déroulement de l’épreuve, même quand on l’a vu brièvement mener le groupe de contre-attaque ( soyons d’humeur magnanime ) derrière Cancellara et Boonen. Armstrong qui s’est rendu compte de lui-même qu’il manquait de kilomètres avait décidé in extremis de participer cette année au Circuit de la Sarthe. Ce n’est pas une classique, c’est une épreuve à étapes organisée avec passion par des dirigeants de valeur qui mettent toute leur énergie pour maintenir cette course dans une conjoncture économique difficile. Le but était de courir dans une ambiance agréable, de faire des kilomètres et surtout de se tester véritablement contre la montre ...
Mais Armstrong est comme tout le monde. Le microbe de la gastro l’a frappé de même que certains de ses équipiers, son manager et un kiné de l’équipe. Du coup, le Circuit de la Sarthe s’est réduit à la première étape avant un rapatriement vite fait bien fait à bord du Jet personnel vers les Etats-Unis
Adieu Amsteel Gold Race, adieu Flèche Wallonne, adieu Liège-Bastogne-Liège. Peut-être bonjour Tour de Gila avant le Tour de Californie.
Gila, c’est d’abord une rivière qui a donné son nom à cette province de l’Arizona au sud-ouest du pays. C’est une contrée au relief accidenté souvent baignée de soleil dont les routes peuvent être parfaitement utilisées par la course cycliste. C’est une bonne solution pour retrouver des sensations perdues depuis belle lurette d’autant plus que l’adversité ne sera pas trop étouffante. Mais n’est-il pas trop tard ?
Indubitablement, on l’a dit et redit dans ce blog, Armstrong manque de compétition. L’entraînement est une chose, la compétition une autre. Les deux vont de pair. Dans le cas de l’américain on ne doute pas de la qualité de son entraînement mais on doute de sa puissance dans les semaines à venir à orienter une épreuve selon ses désirs. Nul doute qu’il aura du mal à interdire à Contador d’attaquer comme il le fit l’an dernier dans les Pyrénées.
Il y a quelques semaines, sur ce blog, j’avais intitulé un papier « Armstrong ou la chronique d’une défaite annoncée ». C’est toujours d’actualité. Il ne reste plus que trois mois avant le départ du Tour de France.