Début de Beaumarchais dans les affaires. (season 3)
D’après Bernard Faÿ, op. cité
Pâris du Verney, homme d’affaires très fortuné, âgé mais d’esprit encore vif, enrageait de voir la France si médiocre au plan militaire. Avec « une Ecole Militaire », on pourrait remédier au mal et faire comprendre à la jeune noblesse ce qu’est l’art de la guerre.
Il l’installa d’abord à Vincennes, puis ensuite la transféra au Champs de Mars, à la lisière de Paris. Il commanda les plans à Gabriel, logea les élèves dans des baraquements mais le Parlement s’opposait au financement par l’Etat.
Il entendit vanter la faveur dont jouissait le jeune Beaumarchais (28 ans), car elle faisait alors grand bruit. Il invita Beaumarchais chez lui. L’accord se fit vite entre eux. Beaumarchais ne tarda pas à trouver les appuis nécessaires à la Cour.
Le 12 Août 1760, le roi assista à tous les exercices militaires que les élèves lui montraient.
Aussitôt l’Ecole Militaire devint à la mode
Pâris offrait à Beaumarchais une rente de 6000 francs par an.
L’année 1761 se déroulait dans des alternances de catastrophes et d’espoirs. De telles époques sont les meilleures pour la spéculation. Du Verney le savait et l’enseigna à Beaumarchais.
Beaumarchais put régler ses dettes, conforter sa position à la Cour et s’installer à Paris. Il visait les fonctions de Maître d’Hôtel du roi mais obtint le titre de « secrétaire de la maison et couronne de France, contrôleur de la Chancellerie ». Du Verney donna 56000 livres à Beaumarchais pour cet achat.
Tout en même temps, Beaumarchais s’initiait aux affaires de son bienfaiteur et « patron » et acheta une autre charge, celle de Maître des Eaux et Forêts, qui lui rapporta de gros bénéfices.
En 1763, une charge brillante et lucrative lui échoit. Il devient Lieutenant-général de la capitainerie de la Varenne du Louvre. Par cette fonction, il acquiert son titre de noblesse.
Sa fonction consistait à juger les chasseurs qui braconnaient sur les terres du roi.