L’évolution du monde devient si rapide que je peux à peine confirmer mon appartenance à la planète des humains. Se définir devient de plus en plus absurde quand on ne dispose pas de repères. Certains me diront : on pense donc on existe , je leurs réponds que c’est une théorie qui s’applique pour une majorité dans un intervalle spatiotemporelle et que tout est relatif dans la vie. Aujourd’hui , des personnes pensent et n’arrivent pas à exister . d’autres ne pensent pas et savent très bien exister ..c’est l’ironie du vingt-et-unième siècle. Il faut savoir se détacher des pensées pour pouvoir délimiter et protéger notre champ d’existence. A la limite, il faut infliger des règles à l’unité pensive. C’est ainsi et seulement ainsi qu’on saurait exister.
Je dis ceci parce que actuellement ma vie se réduit à deux composantes : une composante temporelle que je n’ai nullement la stupide intention de contrôler, et la composante « pensées » par laquelle je continue à croire à une éventuelle évolution de ma vie . j’estime que cette dernière a été victime d’une mauvaise gestion de mes ressources parce que J’ai passé beaucoup trop de temps à penser, ce qui a fini par me figer . A présent, mon existence se réduit à un traitement cérébral des données qui m’entourent . C’est le triste sort de ceux qui ont une cervelle et de la matière cérébro-traitable. Je me dis qu’il est bien temps d’arrêter ce processus illusoire qui me maintient en dormance. En lisant mes pensées, une seule solution à ce problème me vient à l’esprit. Il est question d’éliminer la matière cérébro traitable en l’identifiant et en la codant comme danger potentiel au niveau de mon unité de traitement. C’est aussi simple que de demander à un mort de respirer !! après tout, il a tout pour le faire ! (l’oxygène, les poumons) il lui manque seulement la volonté pour passer à l’acte. Et même si la volonté est un atout immatériel qui peut prendre plusieurs formes selon l’idéologie par laquelle on perçoit les choses, la réalité persiste : un mort peut respirer :p . Mon problème est bien plus simple que de faire respirer un mort. Il s’agit d’alimenter ma cervelle par des données non nuisibles et facilement traitables et de la faire entrer dans des périodes de vielles prolongées. C’est une sorte de processus alternatif qui permettrait à mon existence et mon inexistence de cohabiter. Certains « bons vivants », ou devrais je dire « bons existants », me diront : dis donc ma vieille, t’es bien plus atteinte qu’un schizophrène avec deux cervelles et qui plus et, sachant que la première cervelle est celle de Hitler , il s’est avéré que la deuxième est celle d’un juif !! Ce qui veut dire littéralement que la solution que je me proposes ne serait pas efficace pour traiter un dommage cérébral aussi grave. Mais je continue à y croire !
To be continued ….