Le quatrain du poète

Léo Messi a fait exploser Arsenal au Camp Nou lors d’une démonstration de force des catalans (4-1). Un match très enlevé et marqué par l’incroyable talent de l’argentin. Retour sur un recital.

Mais comment le Barca peut-il être battu dans une confrontation à élimination directe? Qui peut arrêter cette machine magnifique, faite de mouvement et de disponibilité? Sans doute personne. Dirigé par un chef d’orchestre comme Messi,le Barca a fait une fin de 1ère mi-temps hallucinante. De la 20ème minute à la pause, c’est un spectacle rare que nous ont offert les joueurs de Pep.

L’entame est pourtant moins déséquilibrée que prévu. Arsenal ferme bien les espaces, Messi est peu touché, et Bojan-Pedro sont bien tendres et muselés pour les latéraux français Sagna et Clichy. Il y a bien ce diable de Xavi qui semble en promenade avec le ballon mais ce n’est pas méchant. Pire pour le Barca, les Gunners ouvrent le score. Milito perd le ballon au milieu et Diaby grandes jambes lance Walcott couvert par Marquez. Passe de merdre de l’anglais vers Bendtner qui s’y reprend à 2 fois pour ouvirir la marque.

Léo niveau

Arsenal vient de marquer, il est qualifié  mais vient aussi de signer sa mort. Si Arsenal avait pu un peu tenir le score…Mais Messi est arrivé. Frappe énorme des 16 mètres, ça va à 10 000 à l’heure, Almunia ne peut pas faire grand chose même si le ballon n’est pas vraiment en lucarne.

Dès lors, le Barca va imposer un pressing de folie. Busquets, Keita, Xavi, Pedro, il n’y a pas un seul de ces joueurs qui arrêtent de faire l’effort. Si la flamboyance offensive du Barca saute aux yeux, sa constance dans l’effort, sa forme physique est impressionante. Bravo à Pep parce que ça c’est uniquement du travail et de la discipline collective.

Messi a fini la 1ère mi-temps en Roi d’Espagne. Calme devant le but, incroyablement vif et malin, il a tout fait. Bémol sur le 3ème but, le ballon piqué seul face à Almunia. La défense d’Arsenal sur le coup c’est une défense de PH. Inadmissible d’être pris sur une…tête au rond central de Keita qui lance le meilleur joueur du monde. La couverture centrale, elle est où?

Et Arsenal n’a même pas été nul

4-1. Une branlée et pourtant Bendtner qui rate un contrôle et Rosicky qui allume une frappe hors cadre auraient pu faire douter le Barca en revenant à 3-2. Mais Messi a encore fait chavirer le Nou Camp. Seul contre tous, il achève Almunia entre les jambes et signe le 1er quadruplé de l’histoire de la LDC en match éliminatoire. Magistral. On se demandait pourquoi Pep ne le faisait pas sortir à 3-1 pour le reposer un peu. Et bien voilà la réponse : pour ajouter à la légende de l’argentin qui hier était trois crans au-dessus de tous les joueurs.

La muraille de Chelsea se dresse maintenant devant Messi. Rien ne semble infranchissable pour le jeune argentin qui a déjà un autre défi samedi soir : le Real Madrid.

Lech Makaay

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