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Chères Québécoises, chers Québécois,
J’aimerais tout d’abord vous dire à quel point je suis heureux d’être parmi vous, et de vous faire part de mes prévisions annuelles et de mon compte rendu de l’économie du Québec. Les prochaines années nous demanderont du courage, je vous l’affirme dès maintenant.
Tout d’abord, comme vous le savez, l’économie est chancelante, et toujours fragile donc, à la reprise. Et pour cela, mon document tiendra compte et sera rendu dans le dessein de corriger la situation. Vous serez peut-être offusqué de certaines mesures, mais celles-ci s’imposent, étant donné le mur auquel nous faisons face aujourd’hui. D’autres vous paraîtront coquettes, mais elles seront néanmoins productives et moins coûteuses pour toutes et tous au Québec. Commençons par le commencement, par une mise en contexte du système économique actuel, et par une analyse de celui-ci, afin là de pourvoir aux défaillances qui pourraient nous échapper.
Le système capitaliste, bâti sur une confiance mutuelle entre échangeurs de capitaux, est donc basé sur le capital. Nous savons qu’il permet à une minorité de tirer profit de la demande, par sa possession préalable de capitaux, en jouant finalement le rôle d’intermédiaire sur l’offre, qu’elle offrira des fruits mêmes du labeur du salarié qu’elle emploie. Nous savons donc également, que ce capital se concentre, peu à peu mais certainement, chez la classe dirigeante et propriétaire des moyens de production du Québec. Nous avons de toute façon, dénoté l’enrichissement d’une minorité, non par hasard, propriétaire des moyens de production québécois. Nous savons donc, par conséquent, que le modèle économique en place ne permet pas le partage équitable des richesses créées, puisque nous sommes à même de constater que ceux qui quémandent les richesses créées, sont en fait en bonne partie, ceux qui les ont créées de leur propre force de travail qu’ils ont vendu à la bourgeoisie apte à l’acheter. Il est d’ores et déjà convenu donc, de parler d’échec patent quant aux épopées ou aux promesses de ce système superflu et flou, pour la classe laborieuse. Mon document sera donc teinté de cette relativité.
Nous avons donc convenu, les élus au nom desquels je parle et moi-même, qu’il était temps d’appliquer des mesures courageuses, audacieuses et terminales en ce qui concerne nos moyens de production. Nous croyons, et nous le faisons au nom du peuple travailleur qui nous a élus, qu’il est temps de nationaliser les moyens de production et de dépouiller ainsi, les dépouilleurs de nos efforts communs. Cela ne se fera pas sans casser d’œuf, mais ce ne sera pas non plus, sans donner de généreuses compensassions aux actuels propriétaires, que nous le ferons.
Dans un premier temps, nous ne procèderons pas aux nationalisations dans l’immédiat du temps, mais avancerons secteur par secteur, pour s’assurer de bien comprendre chaque situation des propriétaires, et dans certains cas, ceux-ci auront même le droit de vendre leur force de travail à la collectivité, puisque nous ne prévoyons pas instaurer le communisme avant quelques générations encore. En attendant leur fin, les entreprises privées du Québec se verront imposées de ce qu’elles ont reçu en aide directe, ou en subventions, afin que les Québécoises et Québécois puissent retoucher le capital qu’ils n’ont pas consenti à investir au privé, comme ils nous l’ont affirmé aux dernières élections. Mais ainsi, les entreprises auront tout le temps désiré, de déplacer leurs capitaux dans les États qui demeurent capitalistes, malgré les torts que ce système puérile et sans but ait pu causer, sans toutefois, outrepasser de s’acquitter auprès de la population qui l’aura fait vivre durant ces décennies paradisiaques pour elles.
Nous annonçons cependant, et cela sera mis en efficacité immédiatement, la nationalisation des ressources naturelles restantes du Québec, et le moratoire relatif qui s’impose sur les extractions d’uranium, d’or et d’autres minéraux où les entreprises privées pullulent. Ces énormes corporations doivent déjà s’acquitter elles-mêmes, des redevances qu’elles n’ont jamais versées aux contribuables québécois qui leur ont permis d’extraire leurs ressources, en croyant pouvoir leur faire confiance. Elles n’ont pas non plus, décontaminés les vastes endroits qu’elles ont pollués et rendus inappropriés pour la vie en général. Elles n’ont pas expliqué leurs liens outremer, avec ces bandes armées qui profitent en Afrique et dans les pays en voie de développement. Cela vaut de même pour les compagnies forestières, qui nous ont dépouillés, elles aussi, de nos ressources, tout en nous promettant des emplois bien rémunérés à long terme, et un contrôle accru de nos forêts si chères à l’équilibre naturel sur Terre et donc, à la possibilité de la vie. De part et d’autres, les ressources n’ont pas été prises en charge comme un éventuel éventail d’outils, qui étaient en réalité, limité. Nous l’avons vu partout sur Terre, la gestion des ressources par l’entreprise privée mène tout droit à des compromis réalisables et souhaitables, qui ne sont malheureusement pas réalisé, ni même souhaités par la minorité régnant au sommet de cette pyramide sociale, concoctée par, justement, ces mieux nantis de notre collectivité, qui le sont grâce à notre labeur commun.
Officiellement aujourd’hui, nous déclarons toute compétitivité privée au réseau de santé public, illégale. Les tenants du rôle de soignant auprès de la collectivité, devront s’exercer dans un cadre public, sans quoi, palier à la situation en déménageant dans un État le permettant. Il ne sera aucunement possible désormais, d’exercer le profit sur la maladie ou tout autre problème de santé d’autrui. Outre les outils de production que la bourgeoisie réclamera, vous n’êtes pas sans savoir que cette classe dominante a pu acquérir ses outils, en dépouillant les travailleurs qu’elle salariait, tel que le démontre la «Loi 1+1=2» sur les illégalités d’exploiter le labeur d’autrui, votée dernièrement. Cela va de pair avec la loi votée sur le mérite, qui nous aura permis à tous, de voir plus clair dans le mérite de chacun des travailleurs, vis-à-vis ses capacités physiques et psychologiques, ses besoins et le labeur qu’il apporte à sa communauté. Cette loi rappelez-vous, nous avait donné raison sur le mythe du mérite de l’employeur, qui n’était visiblement pas plus méritant que ses employés, sauf si le capital devait constituer une valeur de mérite, ce qui fut démenti, bien sûr!
Nous allons donc de l’avant, tel que promis, avec notre agenda socialiste, visant ni plus ni moins, un système meilleur, où ne seront possibles que les véritables partages de richesses, et où ne seront plus possibles, les exploitations de toutes sortes des humains par eux-mêmes. Les échecs multiples et récents du système capitaliste ont donné le coup de grâce à celui-ci, et les nombreux exemples de ratées du côté international, ne nous suggère aucun désir de copier l’exercice. Les droits que s’étaient par exemple octroyé les bourgeois, avec le soutien du Parti Libéral du Québec, du Parti Québécois du Québec et de l’Action démocratique du Québec, ne seront plus que vague souvenir.
Ainsi, nous vous annonçons à l’avance la terminaison du ticket «pas modérateur» qu’avait imposé en 2010, le Parti Libéral du Québec. Certes, nous serons servis d’une vague de malades qui prendront d’assaut nos hôpitaux, mais comprenez camarades, que pendant des années déjà, ceux-ci n’ont pas eu accès aux soins de santé dont ils avaient droit en tant qu’êtres humains. Aussi, nous prendrons directement des pharmaceutiques, les sous qu’auront dépensés les québécois en ticket «pas modérateur». Elles seront surtaxées de ces montants, puis si elles ne paient pas, nous envisagerons des poursuites, puisque nous avons également fait nos devoirs, et savons qu’elles ont augmenté radicalement leurs coûts de fabrication lorsque ce ticket a vu le jour. Elles s’y sont conjuguées, puis ont joué le jeu de Jean Charest, poussant ainsi le système à demeurer au gré du secteur privé. Et de toute façon, dans 5 mois exactement, Pharma-Québec sera prête à fabriquer les médicaments québécois, et ses recettes financeront le système de santé. Avec Pharma-Québec, c’est le monde entier qui nous attend comme client. Certainement que nous ferons des capitaux avec cet outil, mais ce n’est pas vraiment le but visé. Avec certains autres pays, nous ferons cartel contre le secteur privé, et ferons ainsi baisser les coûts du médicament à la surface de la Terre. Ces ententes vous seront rendues, tel que convenu, d’ici quelques jours.
Pour ce qui est d’Hydro –Québec, elle sera renationalisée, et les bourgeois s’ayant permis l’achat d’actions de notre société d’État, ne seront pas réconfortés d’apprendre, qu’ils devront rendre ces actifs, tels qu’ils valent aujourd’hui, sans même toucher quelconque compensation. Cette décision de privatiser notre société d’État rappelez-vous, avait été prise à l’encontre du mouvement populaire qui avait réuni des centaines de milliers de Québécoises et de Québécois dans les rues, et de Québec, et de Montréal et de plusieurs autres régions du Québec, entre autre cette manifestation sur les barrages visés par la vente d’actifs. De plus, Québec mettra un terme à ses plans d’expansion, et visera plutôt, à améliorer es performances de son système actuel, car certes l’eau coulant dans nos rivières nous paraissent éternelles, mais elles ne le seront pas. Il faudra donc, pallier à cela, et dans ce cas-ci, nous attendons encore le résultat des référendums qui auront lieu dans les prochaines semaines. Le bloc patrimonial ne tiendra plus compte, lui non plus, des prix du marché international. Les Québécoises et Québécois n’ont pas à souscrire à un modèle inefficace, qui ne fait que mener les populations laborieuses, à la quête de miettes du capital, auprès des bourgeois.
Depuis que nous faisons des référendums sur chacune des décisions importantes du Québec, les Québécoises et Québécois ont augmenté de façon substantielle leur apport au cycle gouvernemental qui nous anime désormais. L’augmentation de la participation électorale des Québécoises et des Québécois est consternante. Il n’en fallait pas plus, pour redonner vie au système démocratique, qui ne l’était plus, mais qui reflétait plutôt, une dictature bourgeoise, que l’on pouvait stationner, puis changer aux 4 ans.
Nous annonçons par ailleurs, que la mondialisation des conditions de travail chinoises, ne sera plus un exemple que devront suivre les entreprises québécoises, et les travailleurs québécois par conséquent. La loi «Bouchard», votée par le parti alors majoritaire de Jean Charest, sera abolie, comme toute autre loi ayant profité à la bourgeoisie minoritaire et parasitaire.
Nous vous remercions de votre participation au nouveau gouvernement socialiste du Québec, et nous affirmons par la même, que sans votre participation chers prolétaires québécois, tout cela n’aurait jamais pu se réaliser!
Longue vie à la révolution! Merci!
Élu du Conseil populaire socialiste de Lanaudière
(Ce texte est bien sûr, une fiction.)
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Des décisions qui demanderaient du courage…