Hier soir, j’étais à Loudéac en Centre Bretagne. J’y suis d’ailleurs encore (Internet y arrive) mais plus pour longtemps. J’ai donc passé ma soirée avec des potes du cru : Dominique, Gilles, Momo et Rémi. Trois sont de droite, mais bien loin des néocons qui traînent dans les blogs ou des idéologues parisiens.
Ils sont de droite parce qu’ils ne sont pas à gauche : opposés au RMI, aux allocs de tout poil, aux 35 heures, …
Ils m’ont demandé de leur décrire l’ambiance à Paris pendant les grèves. De toutes manières, ils s’en foutent. Ils ont choisi de rester vivre dans leur patelin natal et sont surpris que j’ai choisi ne pas faire comme eux. Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que des gens puisse prendre la décision d’aller dans un coin où il faut deux heures de transport par jour pour gagner le SMIC.
C’est biens ça le problème : les gens gueulent parce qu’ils ont galéré pendant 10 jours… en oubliant qu’ils ont une vie de m… le reste de l’année… et que c’est justement les services publics qui leur permet de surnager un peu. C’est ainsi que mes potes de droite de Loudéac ne considèrent pas les grévistes comme des preneurs d’otages mais leur apporte leur soutien.
Tous sont d'accord sur le sujet à la mode du moment : le pouvoir d’achat et sa revalorisation… Les conneries sorties par les politiques sont lassantes. Il n’y a pas trente six manières d’augmenter le pouvoir d’achat. Il faut baisser les prix ou augmenter les salaires, le problème c’est que baisser le prix peut imposer une baisse des salaires. C’est le bordel !
Néanmoins, tous d’accord ! De droite comme de gauche. La revalorisation de la valeur travail de Nicolas Sarkozy est une belle singerie : ce n’est pas en travaillant plus qu’on revalorise le travail… Mais en ayant de la reconnaissance pour ceux qui travaillent. Ce qui nécessite d’ailleurs de rémunérer correctement le travail !
Ainsi, les clampins qui ont fait l’effort d’aller bosser malgré les grèves et les galères mériteraient une belle augmentation !