Marchera, marchera pas ? La commercialisation de l’iPad d’Apple le 3 avril dernier aux Etats-Unis (en attendant neuf autres pays dont la France à la fin du mois) fait causer le Landerneau journalistique et bloggeur. Les divers analystes prédisent entre 2,2 millions et 7 millions d’exemplaires vendus d’ici à la fin de l’année, peut-être plus, peut-être moins : le premier jour, 300 000 iPad ont été vendus, 1 million d’applications téléchargées sur l’App Store et 250 000 livres numériques sur l’iBookstore, pas si mal…
L’institut NPD est moins optimiste ou plus réaliste, l’étude qu’il a menée constate que seulement 9% des personnes interrogées souhaitent acquérir la tablette magique. Les sceptiques nombreux considèrent que l’iPad ne vaut pas mieux qu’un netbook avec sa suite bureautique et son clavier virtuel. Mais c’est oublier sa capacité à devenir une sorte d’iPod dédié aux livres, à la presse, aux vidéos, à la TV dans un format magazine, 683 grammes et 1,3 centimètre d’épaisseur…
Apple ne va pas chahuter les 300 millions de PC qui se vendront cette année, mais il va ouvrir un marché qui ne parvient pas à percer. D’autres ont tenté de réveiller les consommateurs avec des tablettes sensiblement du même acabit, en vain. Apple à des avantages : son charisme, son attractivité design, son esprit visionnaire et son écosystème. Avec l’Iphone, la marque à la pomme a attiré les génies du digital et les marques avec pas moins de 140 000 applications donc beaucoup vont migrer sur l’Ipad. Avec iStore, la firme de Cupertino est devenu le leader mondial des ventes de musiques numériques ; les éditeurs du monde entier, pour des raisons d’image et de succès supposé, vont ouvrir les catalogues de leurs supports et œuvres digitalisés. S’ils acceptent de laisser 30% de leurs revenus à Apple qui a sans doute donné vie à une nouvelle vache à lait…