Cela fait longtemps que je ne vous avais pas parlé de l'association, il est tant de vous donner des nouvelles.
Comme vous le savez déjà, nous avons pour projet de créer un groupe d'éducation conductive dans le sud-est. Il prendrait la forme d'une école privée, qui accueillerait dans une classe de maternelle, des enfants de 2 à 6 ans.
Dans ce but, j'ai échangé par mail avec l'asso "Une souris Verte" sur Lyon, qui a ouvert une crêche qui accueille les enfants handicapés et les enfants valides, pour avoir leur expertise et leurs conseils.
De même, une juriste de l'association des Paralysées de France m'a précisé les démarches à faire pour ouvrir une telle structure (la DDASS, la PMI, le rectorat, etc...).
De ce coté là, ca avance doucement, car on ne peut pas trop s'engager sans être sûrs d'avoir le local qui pourra accueillir l'école.
A ce propos, nous avons rencontré à plusieurs reprises différentes personnes de la Mairie, qui nous ont à chaque fois reservé un bon accueil. La Ville nous a fait visiter deux bâtiments et le second nous intéresse beaucoup. Située à l'entrée de Nice, il accumule les avantages : facilité d'accés (pas la peine d'entrer dans Nice quand onvient de l'exterieur), même en transport en commun, au calme, possibilité de se garer, au calme et surtout, une belle surface qui nous permettrait d'accueillir l'école, les bureaux de l'association, et peut-etre meme la possiblité d'héberger ponctuellement un parent et son enfant venus de loin.
Le hic, c'est qu'accueillir l'école implique un changement de destination, et donc des travaux (mise aux normes, etc...) pour lesquels la Ville ne s'est pas encore engagée.
Même si on croise très très fort les doigts, nous ne savons pas encore ce qu'il adviendra. Pourtant, trouver un espace pour accueillir la classe est plus essentiel, rien ne peut se faire sans avoir ce local, c'est pourquoi il faut aussi explorer d'autres pistes. Hélas, ca reste une denrée rare et surtout les loyers dans le privé sont hors de portée pour notre association. Surtout que l'on souhaite limiter au maximum le montant de la participation pour les familles qui participeront au projet.
Aussi, je profite de ce message pour lancer un appel, si vous êtes sur les alpes-maritimes et que vous avez une opportunité de local, n'hésitez pas à nous contacter !
Je pense très sincèrement que le projet est viable. L'exemple de l'asso EHM nous conforte dans l'idée que c'est tout à fait faisable, il suffit de lancer la machine. Elle accueille régulièrement de nouveaux enfants, et je pense que nous ne sommes pas les seuls dans le sud-est à trouver que Pouilly, c'est loin !
Ce n'est pas qu'une question d'argent, même s'il en faut un peu pour démarrer au début. Une fois le truc en place, l'école peut très bien s'autofinancer dans un premier temps (meme si le but à terme est quand meme que ce soit gratuit pour les familles).
Alors que nous manque-t-il ? L'énergie ? peut-être...
Quand l'asso est née, naïvement, j'imaginais quelque chose qui fédéreraient les gens, autour de Guillaume et des enfants comme lui. Ce blog et le site a permis de découvrir pleins d'enfants atteints du même problème que lui, de faire de belles rencontres avec les familles. Mais il manque quelque chose.
Sans nier toute l'aide et le soutien que vous nous avez apporté depuis le début de l'aventure et pour lesquels nous vous sommes très reconnaissants, j'ai parfois un peu l'impression qu'on se débat tous seuls au milieu de l'eau. Le papa de Guillaume et moi-même portons ce projet quasiment seuls, et c'est compliqué quand on a une vie déjà bien remplie. Il faut y consacrer du temps et de l'énergie que nous n'avons pas toujours. J'ai parfois l'impression qu'on nous regarde nous débattre dans l'eau, en se disant qu'on est des fous, que c'est perdu d'avance !
Surtout que j'aimerais beaucoup multiplier les projets, faire vivre un peu plus l'association. Organiser des conférences, des cafés-rencontres de parents, des groupes de paroles, des formations, m'associer avec d'autres asso pour créer des animations et répondre à des besoins de familles. Organiser des sessions d'EC en attendant d'avoir l'école. Faire venir des kinés Medek et Votja. Mettre à profit tous ces musicothérapeutes, masseur, ostéophates, qui se sont manifester.
Et puis organiser des manifestations pour nous faire connaitre et récolter des dons !
Mais faire tout çà est impossible ! L'administratif me prend déjà beaucoup de temps, il faut répondre aux mails (j'ai un retard fou et une grosse fatigue qui reporte souvent le travail au lendemain), tenir le blog assez régulièrement pour que tout ca ne s'essoufle pas. Le papa de Guillaume essaie de multiplier les contacts, rencontrer qui pourraient nous aider. Et pourtant, il y a encore tant à faire, il faudrait monter des dossiers, contacter les fondations pour obtenir des financements.
On est trop ambitieux, nous ne pouvons pas le faire tous seuls.
Hélas, le bénévolat n'est pas vraiment dans la culture française. Attention ! je suis très reconnaissante de tout le soutien, toute l'aide ( financière et humaine) qu'on a reçus jusqu'à présent ; mais c'est vrai qu'il est très difficile de trouver des gens qui ont envie de s'investir en temps sur le long terme. Moi-même j'étais comme ca ! Oh oui, j'avais envie de donner de mon temps dans la vie associative, mais bon, pas le temps en fait ! Faudrait pas trop que ca me dérange non plus !
Alors je comprends que les autres, les proches, les moins proches, et encore plus les familles directement concernées par le handicap, ne se manifestent pas.
C'est bête, j'y crois pourtant à tout ça. Mais j'ai de plus en plus souvent envie de baisser les bras.
Alors aujourd'hui, je le dis clairement, même si ca me gêne, même si je ne suis pas à l'aise dans cette démarche. Nous avons besoin d'aide (petite ou grande, un peu ou beaucoup et surtout, pas seulement besoin d'argent).
PS : Nous avons dépassé en mars les 35 000 visiteurs sur le site et les 100 fans sur facebook. Vous êtes chaque jour de plus en plus nombreux à venir régulièrement prendre des nouvelles de Guillaume.
Merci à tous.