A partir d’aujourd’hui, de grands noms de l’architecture vont esquisser la silhouette du futur stade du Racing-Métro 92. Un stade à la hauteur des ambitions de Jacky Lorenzetti, le président du club de rugby qui évolue depuis 2009 dans le Top 14.
Financé par des fonds privés, Arena 92 devrait se dresser d’ici trois à quatre ans sur le terrain de l’actuel stade des Bouvets, à Nanterre, à quelques encablures de la Grande Arche. Dans leur cahier des charges, les professionnels ont l’objectif de concevoir un équipement modulable qui puisse être utilisé pour les matchs de rugby mais aussi d’autres grandes manifestations telles que des concerts. Le stade doit pouvoir accueillir 35000 spectateurs en configuration rugby et 40000 spectateurs en configuration concert.
Mais si le concours d’architectes est lancé, tout n’est pas réglé pour autant. Et en premier lieu la récupération du terrain en question. Même s’il se situe sur le territoire de Nanterre, le stade des Bouvets appartient aujourd’hui à la commune de Puteaux et est utilisé par les clubs sportifs de cette dernière. La solution envisagée serait de mettre à la disposition des clubs les terrains existants sur l’île de Puteaux, gérés conjointement par le Syndicat des départements de Paris et des Hauts-de-Seine pour la gestion des parcs de Puteaux et d’Antony. Aux dernières nouvelles, « le sujet n’est toujours pas à l’ordre du jour du syndicat », indique-t-on à la mairie de Puteaux.
La société privée Stadome, qui porte le projet avec le club de rugby, discute aussi avec la ville de Nanterre, dont le maire est plutôt favorable au projet, à condition que ses administrés en tirent des avantages. Le conseil municipal a fait voter, le 30 mars, la saisine de la Commission nationale du débat public (CNDP). La CNDP est une institution qui organise des débats avec la population autour de projets d’équipements publics. « Le seuil retenu par la CNDP est normalement de 300 M€. Notre projet est évalué à 205 M€ hors taxes, coûts des travaux et honoraires de maîtrise d’œuvre compris, précise Pascal Simonin, le gérant de Stadome. Mais nous pensons que saisir la commission est une bonne mesure conservatoire (NDLR : pour se prémunir des éventuels recours). »
Sollicitée en 2007 par l’Olympique lyonnais pour un projet de stade, la CNDP avait recommandé une concertation au niveau local, Stadome et le Racing ont aussi déposé auprès de la préfecture des Hauts-de-Seine une demande de projet d’intérêt général (PIG), actuellement en cours d’instruction.
Et si la commercialisation des bureaux prévus à l’intérieur du stade (sur 30000 m2) n’a pas encore été lancée, certains s’y voient déjà. Ils seront loués en priorité « aux partenaires du Racing-Métro », assure Pascal Simonin, et ils disposeront d’un restaurant et d’une salle de sport. Quant au concours d’architectes, les premiers projets devraient être connus en juin. [Via]