La Fifa a indiqué le 7 mars n'avoir vendu que 2,1 millions de billets d'entrée dans les stades aux supporters étrangers, sur les 2.9 millions prévus – chaque client achetant plusieurs billets. Jerome Valcke, le secrétaire général de la Fifa, a expliqué le peu d'engouement pour la prochaine Coupe du monde de football par les effets combinés de la crise, la peur de l'insécurité en Afrique du Sud et le prix des billets pour assister aux matches (126 euros pour les matches de poule et jusqu'à 710 euros pour assister à la finale).
L'Afrique du Sud aurait-elle un problème d'image? La récente visite de Jacob Zuma en Grande-Bretagne a été l'occasion pour la presse britannique de se déchaîner contre un chef d'Etat polygame et adultère, présenté par le Daily Mail comme un «vil bouffon».
La hausse des prix des billets d'avion a aussi de quoi refroidir les ardeurs: il faut compter 2300 euros l'aller-retour Paris-Johannesburg en vol direct au mois de juin, et 1500 euros avec escale à Dubaï ou Abou Dhabi, au lieu de 900 ou 700 euros en temps normal. Les prix des vols intérieurs ont eux aussi flambé, tandis que des Bed & Breakfast de la région du Cap proposent des nuits à 300 euros.
La Fifa a décidé de revendre sur le marché local, en Afrique du Sud, les billets réservés à l'international. Les billets de catégorie 4, dont les prix ont été étudiés pour être accessibles aux Sud-Africains (entre 16 et 120 euros), devraient représenter 20% de la capacité des stades, au lieu de 11% initialement. Au départ, seulement 80.000 billets devaient être mis en vente en Afrique du Sud, avec 40.000 billets offerts aux ouvriers ayant travaillé sur les stades. [Via]