L’épiphanie comme première nouvelle décrivant la naissance et l’enfance du narrateur sur les bords de l’Outaouais. Original à souhait, cet enfant naissant sur du papier journal, Capricorne. Imprimé sur les fesses : La lune natale est dans la maison, du milieu du ciel, avec Mercure, planète des hautes études et des voyages.
Une mention toute particulière pour Du camphre en talisman sans doute ma favorite, par sa profondeur, son exploration du suicidé : il avait un secret de plus derrière ses paupières scellées : l’éternité.
La mort heureuse, l’histoire d’un frère survivant. Amers regrets de ne pas avoir été là. Ton frère est en train de capoter disaient-ils, fais quelque chose. Mais je ne faisais rien, je ne savais pas quoi faire, le sens de leurs paroles m’échappait et la panique paralysait mes réactions.
N’ayant rien à envier aux Munro, aux Carver de ce monde, un merveilleux recueil. Chaque mot, chaque phrase, tel un bijou rare minutieusement conçu par un orfèvre-joaillier, d’un vocabulaire hors du commun, Trudel explore les nombreuses facettes de l’être humain, parfois d’une grande tristesse, parfois d’un rire qu’on ne saurait taire. Trudel encore une fois m’impressionne par l’originalité et le verbe de son texte. À lire ou à relire.
Au fond, c’est triste, un parc.
Chacun vit dans son rêve,
les enfants ont la lumière
les jeunes ont l’amour,
les vieux ont l’enfance.