Inégalités fiscales

Publié le 06 avril 2010 par Dominique Lemoine @lemoinedo
L'une des mesures phares qui symbolisera le quinquennat de Nicolas  
Sarkozy restera l'adoption d'un bouclier fiscal destiné à diminuer
l'imposition des plus riches.
Pourtant, ces plus riches avaient à leur disposition déjà tout un
arsenal de dispositions législatives qui, avec l'aide d'une armée de
conseillers fiscaux, leur permettaient déjà d'alléger singulièrement
leur imposition
A gauche comme à droite, et même dans les rangs de l'UMP,des voix
s'élèvent de plus en plus pour supprimer ce privilège d'un autre
âge.
Mais rien n'y fait, notre Président continue obstinément sur son
principe de favoriser les riches, d'ignorer les plus pauvres et de
taxer toujours plus la classe moyenne qui est devenue la classe
laborieuse qui doit travailler plus pour payer toujours plus d'impôts.
Et dans cette logique, le Président s'y connait car en incluant la CGS
et la CRDS dans le bouclier fiscal, la véritable imposition des plus
riches est ramenée à 38%!
A côté de ce cadeau fiscal, le gouvernement réfléchit à supprimer un
certain nombre de crédits d'impôts pour faire rentrer de l'argent dans
les caisses désespérement vides de l'État.
C'est bien entendu la classe moyenne qui sera touchée et une des
mesures envisagées serait de supprimer ou de réduire les crédits
d'impôts alloués à la rénovation des maisons notamment pour l
'amélioration thermique !
La dette est devenue tellement gigantesque et on nous la présente comme
étant le contre coup de la crise économique.
Mais cette dette serait peur-être supportable si les plans de relance
avaient permis d'investir dans l'avenir. Soutenir l'activité
économique par des investissements structurants et préparant l'avenir
peut justifier un endettement important.
Mais cela n'a pas été le cas et les sommes colossales englouties
montrent le manque de prévoyance et surtout de stratégie de notre
gouvernement.
Au moment où des solidarités nationales doivent être mobilisées
pour soulager ceux qui sont dans la difficulté et pour créer la
réussite de demain, il est important que les plus nantis participent
à cet effort national.
Dominique Lemoine