Qui sont les falsificateurs ?
Mieux que Contrefaçon, le terme espagnol de Falsification s’applique de manière plus précise aux composants électroniques.
Pourquoi ?
La falsification inclus à la fois le détournement des sources et celui de la matière.
J’entends par détournement de la matière, le processus de contrefaire le composant lui-même. Je dirais qu’il s’agit ici du « travail » du contrefacteur, tel qu’on le comprend communément.
Vous trouverez de multiples exemples dans de nombreux articles sur la Toile. Très récemment encore, mais en anglais malheureusement, un excellent débat a eu lieu sur Technonline et My Esm.
Pour ceux qui ont assisté à la conférence sur le sujet au salon Mesurexpo, ils reconnaîtront la source de Mr X, qui anima ladite conférence (malheureusement en anglais). Tout au long de son intervention, Mr X s’appliqua à démontrer la responsabilité, forte, du distributeur indépendant, dans l’importance prise par le phénomène de la contrefaçon dans l’industrie électronique.
A la fin de son exposé, d’ailleurs très intéressant, il conseilla quelques sites internet, dont www.icphoto.org . Etrangement, ce site est directement lié à celui d’un broker américain.
Certains brokers sont-ils plus vertueux que d’autres ? Sans doute.
Je ne connais pas personnellement ce distributeur indépendant, mais je pense que l’essentiel ici est de comprendre le fait que beaucoup d’acteurs de l’industrie collaborent à la recrudescence des composants contrefaits.
Et cela en détournant les sources d’origine du composant électronique, parfois par négligence, parfois sans même s’en douter.
Un composant contrefait peut-être un Vrai composant.
Lorsque que le producteur de composants électroniques échoue dans son processus de contrôle qualité, il peut mettre sur le marché un produit ne correspondant pas tout à fait aux normes fabricant. La source elle-même est alors responsable.
Le fabricant peut-il améliorer son contrôle qualité ? Et comment ?
Un composant de mauvaise qualité peut se retrouver sur le marché de la distribution franchisée.
Lorsque que le distributeur franchisé lui-même s’approvisionne ou spécule sur le marché des « brokers », le fait-il en toute transparence vis-à-vis du client final ?
Le distributeur peut-il mieux gérer les obsolescences et composants en fin- de- vie ?
Les industriels, sous la pression des coûts et des délais d’approvisionnement, sont en première ligne.
Lorsque le sous-traitant ou son donneur d’ordre achète sur le marché de la distribution indépendante, prend-t-il les garanties suffisantes ?
Il faudra donc que l’ensemble des acteurs de ce marché, industriels, fabricants, distributeurs franchisés et indépendants, maison de test, jouent « carte sur table » et collaborent ouvertement sur les questions de falsification / vérification des sources de fabrication et d’approvisionnement.
Pourquoi ne pas mettre en place un forum où chacun pourra faire partager ses solutions ?
Pourquoi ne pas créer une Base de Donnée commune où signaler les références contrefaites connues ?
Vous avez sans doute des expériences à partager sur ce sujet plus que jamais d’actualité !
N’hésitez pas à laisser vos commentaires sur cette chronique.