L'autobiographie de Keith Richards, le guitariste des Rolling Stones, ne comporte pas tant de drogue, de sexe et de rock'n roll que les fans le souhaiteraient. En fait, l'enfance du petit Keith s'est faite plutôt paisiblement... à lire des livres.
À 66 ans, on le découvre rat de bibliothèque, véritable passionné de livres, au point d'avoir demandé, selon des sources dans le monde de l'édition, une formation professionnelle pour apprendre à gérer sa grande collection de livres.
Et parmi ses lectures favorites, des ouvrages sur l'histoire du rock aux États-Unis, mais également sur la Seconde Guerre mondiale. Un amour pour la lecture qu'il a développé au sortir de cette époque, justement, dans la banlieue de Londres où il a vécu. Juste avant de découvrir la musique.
Si le livre ne doit sortir qu'à l'automne, les révélations étonnent. « Quand vous grandissez, deux lieux institutionnels vous affectent le plus : l'église parce qu'elle appartient à dieu et la bibliothèque publique, parce qu'elle vous appartient. La bibliothèque publique, c'est un bon moyen de compenser. »
Pas vraiment ce que l'on s'attend à trouver dans la bouche du type qui aura tourné avec les Stones durant cinq décennies - ni probablement ce qu'espérait l'éditeur Little Brown, qui a versé une avance de 7,3 millions $ (soit 5,44 millions €). Mais en même temps, c'est bien fait, fallait pas non plus rêver.
Cela dit, on découvrira quand même que Keith a pris de la cocaïne, mélangée aux cendres de son père. Et que se souvenir pour écrire ce livre aura été très compliqué pour lui.
The Times, qui dévoile les premières grandes lignes (pas de coke, hein), et notamment celle qui avait entraîné le petit Keith à vouloir faire de sa vie celle d'un bibliothécaire. Reste que le rangement n'est aujourd'hui pas son fort et que plutôt que d'opter pour un classement particulier, il a pris le parti de tout avoir à portée de main. C'est tout de même vachement plus confortable.
Crédit photo Tiers Livre