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Les bases de la protection de marque sur Internet

Publié le 06 avril 2010 par Christophe Da Silva

L’une des plus grandes forces du Web est qu’il donne à chacun la capacité de produire du contenu. Tout le monde peut enregistrer un nom de domaine et créer des pages web, souvent pour un montant dérisoire. Beaucoup de noms de domaine ne coûtent qu’une poignée d’euros et même moins si celui qui en achète plusieurs en une seule fois. Evidemment, cette flexibilité a attiré l’attention de personnes aux intentions plus que douteuses.

Que vous aimiez ou non, il existe des gens sur Internet qui ne produisent pas par eux-mêmes leurs contenus pour promouvoir leur marque, et préfèrent profiter du travail des autres. Ils accomplissent cela par différentes méthodes. Ils peuvent squatter des domaines dont ils espèrent que les noms deviendront célèbres, utilisent des noms et des domaines similaires à d’autres pour attirer l’attention et comptent en général pour cela sur la bonne réputation des marques dont ils n’ont rien à voir pour drainer du trafic et faire leur business.

Dans le cadre de l’effort pour construire une marque et quelque chose dont on peut être fier, il est important de se concentrer sur la protection de celle-ci. Après tout, cela peut paraître futile en surface, qui pourrait confondre Makdonolds avec McDonalds ? Cependant, cette question n’est pas toujours aussi ridiculement claire, et peut conduire à un certain nombre de tracas pour une marque. Nous allons donc dans cet article partager trois dangers et leur apporter des solutions pour sauvegarder votre marque.

Le cybersquatting

Pour résumer, le cybersquatting est une série de méthodes pour enregistrer et héberger un nom de domaine uniquement dans le but de tirer profit d’une autre entité qui le désire.

La première méthode s’articule autour de la prédiction de la nécessité du nom de domaine en lui-même. Comme dans l’exemple ci-dessus, supposons que dans les premiers jours de l’Internet, une personne extérieure à McDonalds ait enregistré tous les noms de domaine en cause. Lorsque McDonalds va vouloir ensuite établir une présence online, la société découvre que tous les noms de domaine dont elle a besoin sont déjà pris. Elle doit donc négocier avec la personne qui les détiens pour les racheter, et de toute évidence au prix le plus fort.

D’autres méthodes impliquent l’enregistrement de noms de domaine similaires à ceux existants. Supposons encore que McDonalds était en possession de macdonalds.com mais pas du .net. Le squatter achète le domaine en .net sachant qu’un bon nombre de personnes viendront sur sa page web par curiosité ou par accident. Une fois de plus, McDonalds doit négocier sur la propriété, ou bien le squatteur fournit un lien vers le site officiel de McDonalds, et ainsi leur fournir un trafic qu’il peut monétiser avec des revenus publicitaires.

Solutions au cybersquatting

En raison de la libre expression et de la liberté du marché se rapportant à Internet, le cybersquatting n’est pas facile à définir comme étant illégal. Le cybersquatting est certainement contraire à l’éthique, mais étant donné la myriade de lois internationales qui régissent l’utilisation de ces noms de domaine, il n’y a pas de recours clair pour contrer cet agissement.

Il existe toujours des méthodes qui peuvent être employées. La première, il existe le recours juridique à l’ICANN pour arbitrage. Cependant, les tribunaux peuvent et ont souvent annulé des décisions de l’ICANN sur un examen plus approfondi. Les frais juridiques associés à ce processus peuvent dépasser le simple coût de rachat du nom de domaine utilisé par les cybersquatteurs.

Une autre option est d’être créatif avec vos noms de domaine. Les noms de domaine sont des non-sens. Ils n’emploient pas de mots communs (Google, Yahoo) et sont donc moins susceptibles d’être visés par les cybersquatteurs. Si votre entreprise n’est pas déjà fortement liée au monde réel, essayez de réfléchir dans ce sens. De plus, en achetant des variations du nom de domaine, vous pourrez éviter le cybersquatting.

Le typosquatting

Le typosquatting s’appuie sur les erreurs de frappe ou des raccourcis pour rediriger les utilisateurs vers un site web autre que celui qu’ils avaient l’intention de visiter. Par exemple, information.com pourrait être du type iformation.com ou info.com, et conduire vers un autre site au lieu de celui prévu. Même si cela peut sembler une variante du cybersquatting, il finit par être assez différent en pratique.

En effet, l’objectif est d’utiliser un nom semblable pour attirer les visiteurs à la recherche d’un site. Mais l’intention est très rarement de vendre le nom de domaine. Le plus souvent, ces sites propagent des malwares, détournent les robots d’indexation et proposent des activités malveillantes.

Solutions au typosquatting

Une fois de plus, une action en justice peut être opérée pour protéger la marque (en particulier si les squatteurs profitent de l’entreprise), mais peut rapidement devenir coûteuse. Un moyen plus rentable pour une petite marque serait de commencer par publier cette information sur ses réseaux sociaux préférés et sur son site web en listant tous les sites employant le typosquatting de sa marque, avec des avertissements et des informations sur la façon de les contourner. Assumer la responsabilité de votre marque est la meilleure façon de la protéger et de renforcer sa valeur dans l’esprit des gens.

La suffisance

Il est tentant de vouloir enregistrer un nom de domaine et une marque, et penser que c’est tout ce dont vous avez besoin de faire. Toutefois, rien de cela ne vous confère une protection automatique. Oui, ils vous permettent  le recours à la loi dans le cas où une affaire se retrouve devant les tribunaux, mais Internet est un lieu où l’information se déplace rapidement. Au moment où vous vous retrouvez au cœur d’une affaire devant les tribunaux et que vous ne pouvez pas gagner, les gens ont déjà associé votre marque au spambot vers lequel ils ont été dirigés.

Solutions à la suffisance

Soyez proactif. L’éducation est votre meilleur défense sur Internet. Apprenez le maximum des techniques de cybersquatting et de typosquatting. Vérifiez votre domaine et voyez si d’autres sont utilisés à des fins malveillantes pouvant porter préjudice à votre marque (par inadvertance ou non). Restez averti et informé. Prenez toutes les mesures que vous pourrez. L’internet est un endroit dynamique et il vous incombe de vous assurer qu’il joue en votre faveur, plutôt qu’à votre désavantage.

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