Je tiens en préambule de ce post à souligner que pendant que les téléspectateurs lambdas avaient les yeux braqués sur « Joséphine Ange Gardien » ou « Top Chef », une figure du petit écran faisait son come-back discrètement sur Virgin 17. La fabuleuse et rayonnante Nathalie de l'amour est dans le pré était en effet une des composantes de « l’émission » d’Adeline B, ancienne membre de la Ferme, qui cherche aujourd’hui à oublier cette expérience avilissante. Elle venait expliquer au monde qu’elle vivait comme un garçon avec un gros ceinturon, ou plutôt une passion pour le football et en particulier JPP ou P A P IN, au choix, qui ne l’empêchait pourtant pas d’attendre l’amour de ses rêves, comme toutes les autres filles de son âge.
J’ai hésité une seconde à plaquer mes tops chefs pour suivre le relooking de Nathalie, mais j’ai tenu bon et fait mon devoir.
En finale, nous avions donc Alexandre, le bruxellois au tempérament excessif, le sage Pierre, grand favori de la téléphage qui écrit ces lignes, Brice, la tête à claques, et le jeune et fragile Romain.
Dans la première épreuve, le tempérament d’Alexandre a à nouveau joué contre lui. Au lieu d’être aimable et humble face aux rugueux commerçants de Rungis, le jeune homme, de mauvais poil après le réveil en fanfare orchestré par les « grands » chefs , a foncé tête baissée dans le dédale du marché rentrant dans le lard de plus fort que lui. A l’opposé, Pierre, qui connaissait apparemment les arcanes des lieux, a expédié ses courses en deux temps trois mouvements, confirmant qu’il était décidément le meilleur et je suis évidemment parfaitement objective.
Cette petite virée à Rungis devait permettre à nos aspirants tops chefs de réaliser un plat pompeusement baptisé de la terre parce que composé de viande et un plat de la mer avec du poisson évidemment, jugés par la suite par leurs chefs et deux grands cuisiniers parisiens.
Cette semaine, pour la finale, les jurés ont attribué des points aux plats, les deux candidats les mieux notés gagnant ainsi leur place en finale.
Après l’épreuve de Rungis, les candidats ont du faire leur course dans une magnifique supérette bio extrêmement bien achalandée pour créer une entrée et un dessert de traiteur. Pierre m’a légèrement déçue en arguant que le bio n’était qu’une vaste fumisterie, alors certes dans le cadre de cette épreuve certainement, mais plus globalement je ne l’autorise pas à s’exprimer ainsi.
Durant l’épreuve, le fourbe et laid Brice a prouvé qu’il avait mauvais fond en laissant cramer la casserole de son poteau, Pierre, qui l’a pourtant sauvé de la déroute quand son stupide entremet à l’agar agar n’a pas pris.
Bien mal acquis ne profitant jamais, Brice a payé sa fourberie au prix fort, il a en effet contre toute attente été éliminé avant la finale, tout comme l’hystérique Alexandre, au profit de Romain et de mon candidat, Pierre, qui a survolé la compétition.
Nous connaissions déjà la nature de l’épreuve finale depuis un moment. Les deux aspirants tops chefs devaient satisfaire le palais de cent téléspectateurs de l’émission tirés au sort et de leurs cinq juges habituels. Parmi, le jury d’anonymes, j’ai reconnu la douce Aimée des dîners presque parfaits de Strasbourg…
Mais pour satisfaire au mieux les papilles de leurs invités, les deux finalistes ont du choisir au préalable leur brigade parmi les anciens de l’émission, qui ont ainsi appris de manière officielle à quel point leurs anciens camarades de jeu les tenaient en considération. Ainsi l’amateur Grégory passe largement avant le confirmé Brice dans le cœur de Romain et Pierre, et Benjamin K, la tête à claques du programme est clairement le moins apprécié de tous les candidats puisqu’il a été choisi par dépit et en dernier par le jeune Romain, à qui il l’a bien fait payer d’ailleurs, rappelant que son ancien concurrent n’avait pas sa place en finale.
Au final, Romain a misé sur la simplicité, ce qui semble avoir payé. Pourtant, sur le papier, Pierre me semblait devoir largement l’emporter. J’ai donc été effondrée de constater que la présence du charismatique Stéphane Rotenberg à Béziers n’impliquait pas la victoire de mon favori.
Le jeune Romain a su convaincre le jury qu’il était le top chef 2010, à deux plats contre un. Nous ne saurons jamais si c’était également l’opinion du jury…
Ce résumé est très condensé, j’ai déjà tout dit ou presque là et je n’avais pas spécialement envie de me répéter