La loi Salique
D’après Maurice Bouvier-Ajam (op. cité)
La loi salique n’est pas un code mais un recueil de coutumes « consacrées ».
La rédaction première date sans doute du règne de Clovis, mais bien des modifications sont intervenues au cours du temps.
A l’époque des Francs, la loi salique n’est pas identique à « la loi Gombette » des Burgondes, ni au « bréviaire d’Alaric » des Wisigoths. Des ressemblances existent entre ces textes, mais la loi Salique acquiert une priorité.
Cette loi salique ne s’applique, en principe, qu’aux « Francs-nés » et aux barbares assimilés.
Les « nés-romains » sont régis par la « loi romaine ».
Parmi les points traités par la loi Salique :
-Le droit à la vengeance, mais limité
-la réparation des crimes, violences et dommages, en argent. Ce « prix de l’homme » fait l’objet d’un barème précis. Ce prix varie selon qu’il s’agisse d’un né-Franc ou d’un né-Romain (racisme). Le meurtre d’une femme enceinte est hors de prix ; la mère de famille vaut trois fois le prix de l’homme jusqu’à la ménopause et pas très cher après ; l’enfant vaut 3 fois le prix du père jusqu’à 12 ans et le même prix que le père ensuite.
-la peine de mort est exceptionnelle.
- si une femme épouse un esclave (prisonnier de guerre, déportés, condamnés à l’esclavage par la justice…), elle est dépouillée de ses biens. Ses parents ont le droit de la tuer. L’esclave sera roué jusqu’à mort s’en suive.
- si un esclave a été volé (ou tué) à son maître, ce dernier percevra une réparation du dommage égale au rapt d’un cheval.
-si l’esclave commet une action dommageable, il sera condamné à une peine physique, pouvant aller jusqu’à la mort suppliciante.
-L’auteur d’un avortement doit payer le prix de l’assassinat d’un homme libre. Les Francs ont besoin de jeunes guerriers.
-le vol de bétail, de récoltes, le bris de clôture sont sévèrement punis.