Fantômes des rues de Tunis

Par Pensée D'Orient

Mes pas me guidaient lors d’une courte ballade
Mon corps chancelais parmi d’autres sur les trottoirs
Les silhouettes chétives se dessinaient dans le noir
Me racontant les secrets de leur étrange escapade
Mon regard se posait sur un vieillard
A la démarche grâce et mièvre
Il lançait un sourire mignard
dévoilant une âme de lièvre
Du côté de la fontaine se tenait une belle dame
Telle une mariée attendant sa carrosse
Préparant sa sortie de l’inoubliable noce
Elle ensorcelait la foule par son charme
Près du palmarium, du coté du théâtre
Sans le costume et la levée de la cane
Tenant sa pipe pour faire le gentleman
Un jeune, complétait la toile grisâtre
Je continue ma marche vers la rue de Rome
Là où les colons ont bâti leur empire
Une femme rougissait au regard d’un jeune homme
Qui jouait l’arrogance fade des sires
… à la prochaine ballade