Samedi 12 et Dimanche 13 Décembre...
Au programme de ce week end, randonnée je ne sais pas encore où avec toute la famille et des amis. J'ai besoin d'un sac de couchage, d'un sac de rando, d'un imperméable et de plusieurs paires de chaussette me dit-on... Euh premier problème, excepté les chaussettes, je n'ai rien de tout ça! Moi, équipée pour la Nouvelle-Zélande dîtes-vous? Oui oui je sais, j'ai eu quelques lacunes en faisant ma valise en Septembre dernier... Je n'ai même pas une paire de chaussure correcte pour marcher, mais mes petites baskets de ville feront l'affaire!
Je demande donc à Elise si elle peut me prêter sac et duvet (elle est bien plus au point que moi sur la rando) et un ami de la famille me prête un imperméable. Je fais mon sac, prévoyant donc mes fameuses chaussettes, et samedi matin je suis fin prête à partir.
Tout le monde décolle vers 10h, et me voilà installée dans la voiture pour une destination encore inconnue. Au bout d'un moment, je reconnais l'endroit où nous sommes. C'est la route dont je vous avais parlée lorsque j'ai été à Gisborne. Là où la végétation est énorme et où on se sent tout petit. Nous quittons la route et nous engageons sur un chemin de terre (comme il y en a tant en nz). Nous arrivons dans une ferme et nous arrêtons devant la barrière d'un pré rempli de vache.
Euh, la rando consiste à faire le tour du pré? Je sais que c'est censé être une petite randonnée pour les enfants, mais on m'avait dit tout de même 2h de marche aujourd'hui, nuit sur place, puis de nouveau 2h...? On aura vite fait le tour non?
Nous ouvrons la barrière et garons les voitures dans le pré même. Etrange ce pré, on n'en voit pas le bout? Finalement il s'emblerait que ce soit une grande ferme (je dirais immense, gigantesque et encore toutes sortes d'adjectifs du même type...) qui soit cloturé et où les bêtes sont autonomes.
Tout le monde se prépare, sunblock pour tout le monde (la crème solaire et ma famille d'accueil, c'est une grande histoire d'amour!!), sac à dos sur le dos, et nous sommes partis!
Le chemin descend légèrement, et moi tant que l'on ne monte pas, c'est parfait. Rapidement on arrive sur la berge de la rivière, où il y a très peu de profondeur. Quelques petits rochers sont émergés et me voilà sautillant, et tanguant au milieu de la rivière. Me rééquilibrant péniblement, je regarde fièrement
Sure de moi, j'attends, toujours perchée sur mon rocher, que le reste de la troupe arrive, et ce rende compte qu'ils se sont trompés de chemin. Les enfants arrivent, riants, mais s'arrêtent bien vite en voyant l'eau devant eux. Ahhhhhh j'en étais sure! Demi-tour, on rebrousse chemin! Ouhla attend! Pourquoi tout le monde a les pieds dans l'eau derrière mois? Les enfants montent sur les épaules des uns et des autres et traversent tranquillement, les pieds au sec. Euh et moi? Personne ne me porte? Vous savez, je n'ai qu'une paire de chaussure! Les chaussettes, c'était donc pour ça? Parce qu'on va rester les pieds dans l'eau toute la journée?
Pas le choix, je traverse, l'eau étant suffisante pour immerger mes chaussures mais même pas assez pour que cela soit amusant... Je sors de la rivière et m'engage sur le chemin. Me voilà partie pour 1h30 de chemins perdu au milieu d'immenses espaces verts, avec collines sur ma droite, et vallée et rivière en contre bas sur ma gauche. Le paysage est superbe et nous marchons en silence, les yeux grands ouverts. Les enfants courent, chahutent, tombent, pleurent, se relèvent, et font des découvertes. "Daddy, what is that?" Avec un air de dégoût sur le visage. "It's a sheep." Oh des moutons, ça faisait longtemps dîtes-moi! Euh, il est un peu raplapla son mouton? C'est quoi ça? En m'approchant, je découvre un tas de laine, 4 petits sabots, et d'autres choses que je ne veux même pas identifier. Pouhaaaa, mais c'est que ça pue en plus!! Vite vite je trace ma route! Comme je vous le disais, animaux autonomes... Ils naissent, ils vivent, ils meurent.
Nous continuons notre chemin et arrivons dans un grand pré clôturé. Oh mais c'est que l'homme vient ici de temps en temps tout de même. Un panneau nous indique que la hutte que nous devons atteindre est à 15 minutes! Super, bientôt arrivée!
Le chemin à prendre n'est pas facile à trouver, et nous descendons à pic, nous retenant comme l'on peut. Et revoilà la rivière, avec nettement plus de courant et d'eau à cette traversée là. Chouette, quitte à avoir les pieds mouillés, autant que ce soit "fun" dixit les enfants! On me conseille de décrocher les sangles de mon sac à dos, au cas où je tomberais dans l'eau, me dit-on. Euh tomber dans l'eau? C'est que j'ai mon appareil photos autour du cou moi...
Premier pas, de l'eau jusqu'aux genoux, mais le courant est gérable. Facile!!!! et Hop un pied devant l'autre. Oh mais c'est que ça glisse. Je me rattrape rapidement à la première tête blonde qui passe (je vous ai dit que tous les blonds étaient les enfants?) et j'évite de justesse de finir les fesses dans l'eau. Ok, à noter, les rochers immergés, c'est glissant!
On finit de l'autre côté, et rejoignons le chemin, nettement plus sauvage et perdu au milieu de végétation dense cette fois-ci. Le cadre est idyllique, et rapidement nous arrivons à notre hutte.
Séchage de chaussette, répartition des lits, et on me propose de redescendre vers la rivière car les enfants veulent se baigner. Un peu dégoûtée de ne pas avoir emmenée mon maillot, je suis le mouvement. Cet endroit de la rivière est magique et un trou dans le sol forme une piscine naturelle, entourée de verdure et de branches d'arbre. Les enfants sautent dans l'eau accompagnés de quelques adultes, et finalement je me décide (après que tout le monde est insisté) à aller dans l'eau, en culotte et T-shirt. L'eau est glaciale, mais tellement clair que nager sous l'eau est super!
Le défi de la journée: monter sur le rocher à l'opposé de la rive et plonger dans l'eau. On me regarde
Je rejoints la berge et tente de sortir de l'eau sans poser le pied par terre. Mais c'est que ça commence à tirer en plus! Deux grosses entailles saignent et une troisième picote. Bilan de la chose: Deux longues, mais pas trop profondes, entailles partent de la naissance de mes doigts de pied jusqu'au début de la voûte plantaire. Une troisième, très courte, mais au combien profonde, se situe sur mon talon.
Nous remontons jusqu'à la cabane, et j'essaye de nettoyer au mieux avant de mettre un pansement. Je ne peux déjà plus m'appuyer sur mon pied. Le retour s'annonce difficile...
La nuit est mouvementée. Entre le bruit des différents enfants, et mon pied qui me lance, je me réveille le matin pas très fraîche.
Le chemin de retour est le même, et pourtant me semble long, m'appuyant plus sur le côté de mon pied qu'à plat. Ma cheville est douloureuse, il fait chaud, et j'ai envie de dormir.
Malgré tout, la randonnée aura vraiment été un moment super, et nous arrivons à la voiture, fiers de nous et souriants!
L'endroit m'a tellement charmé que je pense y revenir avec ma soeur en février, pour une journée de randonnée (car l'aller-retour est faisable en un jour).
J'espère que les photos rendront justice à ce que j'ai vu.
Cette randonnée sur la route 2 n'est pas particulièrement connue et est plutôt pratiquée par les locaux, ce qui est dommage car elle change de ce qu'on voit habituellement dans les coins touristiques! Je tenterai de vous donner le nom exact du panneau indicateur, pour ceux que ça peut intéresser!
A faire quand on veut varier son voyage en NZ et que l'on a du temps!