Alors que la position du pape Benoît XVI devient de plus en plus compliquée comme on lui réclame des comptes sur les multiples affaires de pédophilie qui émergent çà et là, la messe pascale n'a pas apport le lot de réponses attendues. Il pleuvait ce dimanche sur la place Saint-Pierre de Rome, et l'apostrophe du cardinal Angelo Sodano, avant même cette messe, n'aura pas manqué de faire tiquer les observateurs. Pour qu'une telle entorse à l'étiquette arrive, c'est que la situation est délicate, pour dire le moins.
Dans le Washington Post, on estimerait même que la démission du pape serait la seule alternative viable pour que l'église sorte de ce bourbier pédophilique...
Dans ce contexte, L'APPEL revêt une ambivalence plus grande encore. « Mon dieu ayez pitié » commentait un Twitternaute.
« Les affaires de pédophilie dans l’Église sont, pour tous les catholiques, une source de peine profonde et de douleur extrême. Des membres de la hiérarchie de l’Église ont eu, sur certains dossiers, de graves manquements et dysfonctionnements, et nous saluons la volonté du pape de faire toute la lumière sur ces affaires. »
Et les signataires de cette invocation espèrent plus encore « qu’avec le concours de tous les hommes et femmes de bonne volonté, il soit débattu sereinement et fraternellement, dans l’Église catholique, de tout ce qui a pu rendre possible ces offenses portées aussi au Christ ».
En outre, on dénonce « l’emballement et la surenchère médiatiques qui accompagnent ces affaires ». Certes le droit à l'information est légitime, mais les signataires trouvent surtout que dans ces histoires, les médias « traitent ces affaires avec partialité, méconnaissance ou délectation ». Ce qui, évidemment, fait faire grise mine à l'Église catholique et porte atteinte à son image.
« Tout en redisant notre horreur devant le crime de prêtres pédophiles et notre solidarité envers les victimes, nous appelons les médias à une éthique de responsabilité qui passerait par un traitement plus déontologique de ces affaires. »
Et de conclure : « Nous sommes avec eux. »
Pas de commentaires, sinon que quelque chose de maladroit se dégage de ce texte... Plus de 10.000 personnes ont signé le document. Voir L'APPEL.