Le procédé au Charbon fut inventé vers 1855 par Louis Alphonse Poitevin mais mis réellement au point par Joseph Wilson Swan en 1864 et perfectionné par Léon Vidal en 1877. Il reste encore à l’heure actuelle le procédé photographique le plus stable dans le temps.
Cela est dû au fait que comme son nom l’indique, il utilise le produit de la calcination du bois ou d’os d’animaux. Malheureusement, le procédé au Charbon n’est quasiment plus pratiqué actuellement car le photographe doit fabriquer lui même son papier photographique au charbon. C’est un travail très long et très difficile. Ce papier ne contient pas de sel d’argent comme les papiers photographiques actuellement fabriqués industriellement. Il a fallu 20 ans de travail et de recherches à Philippe Berger pour manipuler correctement ce procédé.
Dans une gélatine sensibilisée au bichromate de potassium est inclus un pigment, à l’origine le noir d’ivoire calciné d’où le nom de procédé au charbon. Le bichromate de potassium durcit la gélatine quand elle est exposée à la lumière ultraviolette à travers les transparences du négatif et elle devient insoluble dans l’eau chaude.
Par contre, la gélatine soumise à l’action de la lumière à travers les opacités du négatif garde sa solubilité lorsqu’elle est dépouillée manuellement dans l’eau chaude par le photographe. La combinaison des pigments de ces deux gélatines forme l’image pigmentaire finale.
Voici un exemple de « tirage au charbon » réalisé pour le photographe Bruno Mercier.
Pour en savoir plus, visitez l’Atelier Noir Charbon / Via : Bruno Mercier