Inconstance

Publié le 06 avril 2010 par Meca

Je suis d’une inconstance rare. Pas plus tard que la semaine dernière, je disais ici même que c’était fini, que je ne relançais plus le dé, que… et que tout était très bien ainsi !

Tu parles d’une supercherie ! I cheated myself…

Allez, je vais me fendre de la tirade sur le fait que je n’ai pas envie de le perdre en tant qu’ami, que c’est un type rare, et qu’à ce titre j’ai envie de le garder… Allez, on va y croire ! Cinq minutes !

Je déjeunais l’autre jour avec une amie que je n’avais pas vu depuis six bons mois. Elle a quitté son mari pour un « vieux » --oui, quand il a vingt ans de plus qu’elle, on peut dire vieux. (que peut-on dire pour onze ans de plus ? la même chose…). A l’époque, elle avait été éblouie pas son charisme, et son compte en banque… A cinquante ans, on peut être à l’apogée de sa carrière, et si ce n’est pas à cet âge que l’on paye un million de francs d’impôts, ça ne risque pas d’arriver lors de la retraite ! A l’époque, son mari traversait le désert, elle venait d’avoir son premier enfant, et avait repris des études… C’est dans ce contexte fragile qu’avait surgit le prince charmant sous les traits d’un DG égotique et attentionné. En l’espace de trois mois, elle était dans son lit. La pauvre… En peu de temps, son mari surprenait l’adultère et divorçait à ses tords, prenant soin de plumer le prince charmant marié par ailleurs…

Une histoire fort glauque remise sur la table lors de ce déjeuner.

« Alors que fais-tu ?

-          Je cherche un job…

-          Et ta boutique ?

-          Bien, mais je ne me paye toujours pas…

-          Ha…

-          Et je n’ai pas envie de dépendre de mon mec…

-          Ha…

-          Et toi ?

-          Moi ? bin, j’écris… enfin c’est une longue histoire…

Et me voilà lui racontant mes petits boulots d’anecdotique chroniqueuse… et ce projet de nouvelles, de livre, de roman, que sais-je… Ce projet si lié à l’Autre. Et me voilà lui raconter l’Autre. L’Autre et son ambigüité cultivée, l’Autre et mon admiration sans bornes…

-          Je suis comme hypnotisée par ce mec…

-          Je ne me soucie pas pour toi, vous êtes un couple solide. Et ton mari saura te rattraper…

-          C’est vrai que mon mec est génial…

-          Il te soutient, t’admire et te fais confiance… Je n’avais pas ça avec Laurent. Et puis avec ses parents, il ne m’a pas du tout soutenue, je me suis sentie très seule, et Marc est passé par là… J’étais une proie facile…

J’ai comme l’impression qu’elle regrette.

-          Il n’aurait pas fallu grand-chose pour que ça reparte avec Laurent…

Pas grand chose… Je connais Laurent, il n’aurait jamais pardonné la trahison… Et puis rapidement, elle est « tombée » enceinte… -- Pour ferrer Marc ? L’histoire ne le dit pas. Je n’ai pas envie de lui faire de peine, ni de l’attaquer de front.

On reparle de boulot, elle avait un entretien ce matin, six mois qu’elle cherche un job…

-          Tu comprends, je ne veux pas dépendre de Marc, me dit-elle encore… Et puis, il s’est fait plumer dans son divorce… Il a déjà fait un infarctus l’an dernier, je veux qu’il lève le pied, je ne veux pas qu’il soit stressé par le fric, et qu’il se remette à bosser comme un fou… Plus que sept ans avant la retraite ...

Je suis dans une problématique tellement différente. Jamais je ne quitterai mon mec. C’est tellement évident. Bien sûr on s’engueule, on s’ennuie parfois, on se boude souvent… mais au final tout entre dans l’ordre, car on sait tous deux qu’on finira ensembles. Parce qu’on est fait pour ça, et pour personne d’autre.  Ou d’Autre.

Alors, pourquoi avoir écrit à l’Autre, me direz vous ? Parce que… --ta gueule !
Parce que je ne veux pas le perdre… de vue.

Je crois qu’à son retour sur le vieux continent, je vais l’inviter manger à la maison, avec mon mec et mes mômes… l’inclure dans la « famille » en tant qu'ami… et ne dites pas que je fais « entrer le loup dans la bergerie »…

Tiens ça me rappelle que c’est ce qu’avait dit mon mec à propos de X1 : « tu fais renter le loup dans la bergerie »… Lol !! Vraiment Lol !

Mais l’Autre…

C’est facile aujourd’hui car il est loin… à reconsidérer dans quelques mois…