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Le Nouveau centre veut son candidat à l'élection présidentielle de 2012 (et peut-être Hervé Morin)

Publié le 05 avril 2010 par Sylvainrakotoarison

(dépêches)

Le Nouveau centre veut son candidat à l'élection présidentielle de 2012 (et peut-être Hervé Morin)


http://www.lefigaro.fr/politique/2010/04/06/01002-20100406ARTFIG00003-francois-sauvadetil-faut-un-candidat-du-centre-droit-.php
François Sauvadet : «Il faut un candidat du centre droit»
Mots clés : centre, élections, réformes, FRANCE, François Sauvadet, Hervé Morin, Jean-Louis Borloo, Nicolas About
Par Jean-Baptiste Garat
05/04/2010 | Mise à jour : 19:48 Réactions (4)
Crédits photo : Le Figaro
Pour le patron des députés centristes, la majorité présidentielle doit avoir un fonctionnement plus équilibré.
 
LE FIGARO.- Quelles leçons le centre tire-t-il du résultat des régionales ?
François Sauvadet. - Le centre n'a pas été suffisamment visible lors de ces élections. Sans remettre en cause la stratégie d'union, force est de constater que la majorité n'est pas apparue suffisamment diverse à nos électeurs qui se sont retranchés dans l'abstention. Les causes sont évidemment multiples, mais il ne faut pas éluder notre propre responsabilité : nous n'avons pas été capables de faire entendre suffisamment la voix du centre. Depuis des mois, le groupe Nouveau Centre alerte le gouvernement sur l'angoisse du monde rural. Depuis des mois, nous répétons que la taxe carbone ne doit pas être engagée au niveau national mais au niveau européen. Nous n'avons finalement été entendus qu'après les élections : à l'avenir, nous devrons parler plus fort pour défendre l'idée qu'une réforme doit être juste, que les comptes de l'État doivent être équilibrés, que la pénibilité du travail doit être prise en compte… C'est ce qui nous a motivés, le président du groupe centriste au Sénat Nicolas About et moi-même, à rassembler les parlementaires de nos deux groupes la semaine dernière.
Quel message allez-vous transmettre au premier ministre aujourd'hui ?
Nous souhaitons un meilleur fonctionnement de la majorité. Depuis 2007, nous soutenons l'esprit de réforme, mais pour que la réforme soit comprise par tous, il faut que chacun ait le sentiment d'être respecté et écouté. Comment voulez-vous que les Français s'approprient les réformes quand même les parlementaires trouvent que cela va trop vite ? Je demanderai au premier ministre un rythme de réformes qui reste soutenu mais permette aux parlementaires de travailler et aux Français de s'approprier le changement qui est nécessaire.
Et si vous n'étiez pas entendus par vos amis de l'UMP ?
C'est une hypothèse que j'écarte d'emblée car elle est contraire à l'esprit du pacte présidentiel signé en 2007. Nicolas Sarkozy a voulu une majorité équilibrée sur ses deux jambes : cela nécessite la création d'un centre solide et rassemblé. Pour nos deux groupes centristes, il y a eu un avant-régionales et un après. On nous a présentés comme étant éclatés mais aujourd'hui, nous sommes résolus à nous unir et à peser davantage.
Le bouclier fiscal est-il «juste et équitable» ?
La France a besoin d'un bouclier fiscal et nous avons soutenu sa mise en place. Comme nous avons soutenu la mise en place du bouclier social que constitue le RSA, alors même qu'il y avait de nombreuses réticences à l'UMP. Mais aujourd'hui, tout le monde doit participer à l'effort collectif. Et notamment les plus riches d'entre nous. Il faut sortir les contributions sociales, la CSG et la CRDS, du bouclier fiscal. Cela serait une mesure juste et équitable qui ne renie pas l'esprit de réforme.
Voterez-vous l'interdiction du port du voile intégral ?
Parce qu'il va à l'encontre du respect de la dignité de la femme, le port du voile intégral est inacceptable. Il faut un consensus national fort sur cette question. Pour autant, le législateur ne peut pas faire n'importe quoi. Ceux qui veulent passer outre le consensus et le rapport du Conseil d'État prennent le risque d'être censurés.
Le centre doit-il présenter son propre candidat en 2012 ?
Il faudra un candidat du centre car aucune tradition politique ne peut exister sans candidat à la présidentielle. Mais cette démarche devra se dérouler dans un projet d'alliances clair.
Hervé Morin serait-il un bon candidat ?
J'apprécie beaucoup Hervé Morin, avec qui nous avons créé le Nouveau Centre en 2007. Mais la question aujourd'hui n'est pas de savoir qui sera candidat en 2012, mais quelles étapes nous séparent encore de 2012. La première de ces étapes est la reconstitution d'un grand centre droit.
Et Jean-Louis Borloo ?
Si Jean-Louis Borloo souhaite nous rejoindre dans le rassemblement de tout le centre, il est le bienvenu. Mais pour cela, il faudra qu'il choisisse entre rester à l'UMP et venir participer à la construction de cette nouvelle force. Le moment venu, et seulement le moment venu, nous choisirons le meilleur d'entre nous pour incarner ce mouvement de pensée en 2012.
LIRE AUSSI :
» Le centre cherche sa place au soleil
» Les centristes veulent se rassembler
» Le coup de gueule des députés Nouveau Centre
» Les frustrations grandissent au Nouveau Centre
 Par Jean-Baptiste Garat
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Le centre cherche
sa place au soleil 
Mots clés : Majorité, Nouveau Centre, Hervé Morin, Jean Arthuis, François Sauvadet
Par Jean-Baptiste Garat
31/03/2010 | Mise à jour : 08:27 Réactions (21)
Au sein du Nouveau Centre, le ministre de la Défense, Hervé Morin, fait partie des premiers postulants pour la présidentielle de 2012 . Crédits photo : Le Figaro
Bouclier fiscal, taxe carbone, réforme territoriale… Les centristes veulent faire entendre leur différence.
 
À la sortie de la réunion des parlementaires centristes, mardi matin, le député du Lot-et-Garonne Jean Dionis du Séjour lance un «Morin président» et s'éclipse en rigolant. La candidature à la présidentielle de 2012 du ministre de la Défense et président du Nouveau Centre Hervé Morin n'est pas encore tranchée - une primaire devrait être organisée -, mais les centristes sont bien décidés, d'ici là, à se rappeler au bon souvenir de leur allié l'UMP. Et à jouer leur propre partition dans la nouvelle donne politique qui se met en place depuis l'échec de la majorité aux régionales.
La «première réunion commune» des sénateurs de l'Union centriste et des députés du Nouveau Centre (NC), qui s'est déroulée mardi à l'Assemblée en présence des ministres Hervé Morin et Michel Mercier, n'avait pas d'autre objectif. «Nous avons bien l'intention de participer à la nouvelle étape qui doit s'ouvrir après le tsunami électoral des régionales, explique le patron des députés NC François Sauvadet. Et cette nouvelle étape se fera avec le centre ou ne se fera pas.»«Nous devons offrir dans les mois prochains une nouvelle offre claire et lisible», renchérit son homologue sénateur Nicolas About, en soulignant la «situation nouvelle à laquelle nous avons à répondre dans les meilleurs délais».
Si les centristes de la majorité, membres du Nouveau Centre ou pas, sont remontés, c'est qu'ils ont l'impression de n'être entendus en rien dans les réformes. La taxe carbone? «Ça fait des mois qu'on dit que c'est impossible sans l'Europe», tranche Sauvadet. La réforme des collectivités territoriales? «Elle inquiète beaucoup dans le pays. Nous devons la reprendre», prévient le député de Côte-d'Or qui se montrera «très vigilant» sur la «garantie du pluralisme» que devra offrir le mode de scrutin des futurs conseillers territoriaux.
Groupes de travail communs 
Quant au bouclier fiscal, il ne trouve pas davantage grâce à leurs yeux dans sa configuration actuelle. «C'est une mauvaise réponse à un mauvais impôt, l'ISF. Il faut remettre les choses à plat», assène Sauvadet qui demande «avec force» de commencer par «sortir la CSG et la CRDS» du dispositif.
Sauvadet et About ont ainsi annoncé la mise en place de groupes de travail communs aux sénateurs et aux députés. Celui sur le dossier des retraites sera piloté par le président de la commission des finances au Sénat Jean Arthuis et le député de la Marne spécialiste des questions économiques Charles de Courson. Celui sur l'épineuse question du mode de scrutin des élections territoriales s'est réuni mardi.
Pas question, cependant, pour François Sauvadet et ses amis de passer pour des frondeurs : «Il ne s'agit pas de remettre en cause le pacte présidentiel et le pacte majoritaire», assure-t-il. Les parlementaires centristes soulignent ainsi qu'à l'instar de leurs homologues UMP, ils seront reçus par François Fillon la semaine prochaine pour «une discussion très franche» dont le premier ministre a accepté le principe.
La carte qu'ils jouent, c'est celle du «grand rassemblement des centristes» à laquelle aspirent Hervé Morin et Jean ­Arthuis. «Notre action participe à la refondation du rassemblement centriste, assure Nicolas About. C'est le printemps du centre.»
LIRE AUSSI :
» Le Nouveau Centre et l'Alliance centriste préparent un congrès refondateur
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http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/26/01002-20100326ARTFIG00348-les-centristes-veulent-se-rassembler-.php
Les centristes veulent
se rassembler
Mots clés : régionales, centristes, FRANCE, Hervé Morin, Jean Arthuis, François Bayrou, Jean-Christophe Lagarde, Parti radical, Nouveau Centre, ALLIcance centriste, Modem
Par Jean-Baptiste Garat et Judith Waintraub
26/03/2010 | Mise à jour : 07:47 Réactions (45)
Jean Arthuis et Hervé Morin (ce jeudi à Paris), présidents de l'Alliance centriste et du Nouveau Centre, n'excluent pas de voir le MoDem revenir au bercail. Crédits photo : WITT/SIPA
Le Nouveau Centre et l'Alliance centriste préparent un congrès refondateur en juin.
 
Conséquence de la défaite de la majorité aux régionales, les centristes alliés à l'UMP ont décidé de s'unir pour peser davantage. C'est le souhait d'Hervé Morin et de Jean Arthuis, présidents du Nouveau Centre et de la petite Alliance centriste, qui ont annoncé ce jeudi le lancement d'un «collectif» préfigurant une nouvelle structure.
L'objectif est le «rassemblement de tous les centristes» au sein d'une «nouvelle formation politique dans la perspective des élections présidentielle et législatives de 2012», a expliqué Morin. «Tous ceux qui sont centristes ont naturellement leur place dans la famille que nous voulons refonder», a assuré Jean Arthuis, qui n'exclut ainsi pas de voir François Bayrou et son MoDem, laminés aux régionales, revenir au bercail. Sans attendre une hypothétique réponse de l'ancien candidat à l'Élysée, Morin et Arthuis ont prévu de tenir un «congrès refondateur» en juin. Pour le préparer, le Nouveau Centre réunira un conseil national le 10 avril.
«Les régionales vont démontrer que l'union ne suffit pas pour gagner», prédisait Morin avant le premier tour. Le résultat de dimanche lui a donné raison. Pas tant pour sa famille - qui s'en tire plutôt bien avec 69 conseillers régionaux, alors qu'il y avait 124 sortants UDF - que pour l'ensemble de la majorité.
Nicolas Sarkozy avait imposé l'union au motif que «deux plus deux, ça ne fait pas forcément quatre». Les centristes veulent le convaincre que «deux plus deux, ça peut faire cinq», formule Jean-Christophe Lagarde, président exécutif du Nouveau Centre. «Le problème, ajoute-t-il, c'est que Nicolas Sarkozy ne croit pas à l'existence d'un électorat centriste. Il pense que ce sont des électeurs qui se baladent tantôt à droite, tantôt à gauche.» Pour les héritiers revendiqués de Jean Lecanuet, au contraire, il y a un «vote centriste», et il est de droite… pourvu qu'on lui donne les moyens de s'exprimer.
«Un point de vue singulier» 
Jean-Louis Borloo, le président du Parti radical, ancienne composante de l'UDF aujourd'hui associée à l'UMP, ne le conçoit pas autrement. «D'une manière ou d'une autre, il faut regrouper ces centristes, ces sociodémocrates et les écologistes évidemment, a-t-il expliqué ce jeudi sur Europe 1. Il faut qu'il y ait un projet de société partagé, une vision commune, ou même une organisation peut-être.» «S'il n'y a pas de candidat centriste au premier tour de la présidentielle en 2012, il n'y aura pas de victoire de la droite», va jusqu'à affirmer Jean-Christophe Lagarde.
La première étape, c'est de mettre fin à l'éparpillement des transfuges de l'UDF. Un groupe de travail va étudier «les conditions politiques et juridiques de ce rapprochement». La création de groupes autonomes est envisagée dans les régions où les centristes atteignent le seuil réglementaire de cinq élus (Ile-de-France, Centre, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire).
Mais les structures ne sont pas tout : il faut aussi un message concerté, qui distingue les centristes du reste de la majorité. Quitte à fâcher l'Élysée. «À l'UMP, ils n'arrêtent pas de se plaindre qu'on n'existe pas assez, mais à chaque fois qu'on exprime un point de vue singulier, on se fait taper», se plaint Lagarde. Le député rappelle que, contrairement à Jacques Chirac et à Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, lui, n'a «jamais voulu d'un parti unique» :«Il a fini par s'y rallier en rajoutant sa touche personnelle, la théorie selon laquelle virer en tête au premier tour créerait une dynamique suffisante pour l'emporter au deuxième».«Puisque c'est un échec», Lagarde espère aujourd'hui que Sarkozy en tire les conséquences et laisse les centristes «respirer».
LIRE AUSSI :
» Le coup de gueule des députés Nouveau Centre
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http://www.lefigaro.fr/politique/2010/01/19/01002-20100119ARTFIG00315-le-nouveau-centre-veut-faire-entendre-sa-difference-.php
Régionales : le Nouveau Centre veut se démarquer
Par Jean-Baptiste Garat
28/01/2010 | Mise à jour : 16:51 Réactions(11)
Le président du Nouveau Centre, Hervé Morin (à gauche), avec André Santini lors de la présentation des vœux du parti, lundi à Paris.
Hervé Morin espère que son parti obtiendra seize têtes de liste départementales.
 
Toutes les élections réservent-elles des surprises ? Au Nouveau Centre, on veut le croire, et l'on mise sur une victoire dans l'une des deux régions où la formation dispose d'une tête de liste. «Après tout, dans la débâcle de la droite aux municipales de 2008, c'est bien nous qui avions permis de marquer quelques points avec la conquête d'Agen et de Châtellerault», rappelle un cadre du parti. Au nom de la majorité, le Nouveau Centre mène le combat en Nord-Pas-de-Calais derrière la secrétaire d'État aux Technologies vertes Valérie Létard et en Bourgogne, où le patron des députés néocentristes, François Sauvadet, est tête de liste. «François mène une campagne à bâtons rompus, et c'est là où nous disposons des meilleures chances», veut-on croire dans l'entourage de Morin. Sauvadet, qui a inauguré samedi sa permanence de campagne à Dijon, entend reprendre la région au socialiste François Patriat, candidat à sa propre succession. En 2008, il avait permis de conserver le conseil général de la Côte-d'Or à la droite en en devenant président avec une voix de majorité à la suite de l'UMP Louis de Broissia.
«Bâtir notre projet politique»
Le Nouveau Centre entend bien profiter de la campagne pour faire entendre sa différence avec l'UMP. Du matériel de campagne aux couleurs du NC et des tracts spécifiques seront édités. Un meeting national sera organisé début février, vraisemblablement en Bourgogne. Avec un leitmotiv : «Il y a toujours eu en France au moins deux partis de droite», martèle Hervé Morin, qui souhaite que le NC incarne l'aspiration à «une société apaisée», qui cesse «d'opposer fonctionnaires et salariés du privé, agriculteurs et écologistes, chefs d'entreprise et salariés, policiers et magistrats…» «Comme il y a eu bonapartistes et orléanistes, de Gaulle et le MRP, l'UDF et le RPR, il y a l'UMP et le Nouveau Centre», assure Morin, qui prévoit que le congrès du parti en juin doit permettre de «bâtir notre projet politique avec, comme horizon, les présidentielles et les législatives de 2012».
D'ici là, les aspirants à l'indépendance devront faire listes communes aux régionales. Morin vient d'écrire au secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, et au président du comité de liaison de la majorité, Jean-Claude Gaudin, pour accélérer le règlement de «plusieurs difficultés» dans leur élaboration. Au NC, on dénombre encore «une dizaine de points noirs» qui devront être arbitrés avant le conseil national de l'UMP du 30 janvier, où seront présentées les listes de la majorité.
Parmi ceux-ci, le cas épineux de la Guadeloupe, où Morin veut imposer Patrick Gob, conseiller régional sortant. «Nous sommes prêts à mener une liste séparée s'il le faut en outre-mer», assurent les centristes. Dans ce bras de fer, le NC cherche à obtenir sa seizième tête de liste départementale. De quoi arrondir le nombre d'élus régionaux à l'issue du scrutin que Morin estime a plus de cent, «c'est-à-dire autant que l'UDF en 2004 qui en disposait de 104», a-t-il précisé lundi. L'UDF, en tant que telle, fait également partie des vœux de Morin pour 2010. Il l'a annoncé lundi : les délégués départementaux et présidents de fédérations du NC vont recevoir un questionnaire qui servira de point de départ à des débats locaux sur le changement de nom du parti. Au mois d'avril, un conseil national devra trancher la question. Et permettre de savoir qui, de François Bayrou ou d'Hervé Morin, pourra se présenter dans la course à l'Élysée sous ces couleurs.
LIRE AUSSI :
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http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/26/01002-20100326ARTFIG00348-les-centristes-veulent-se-rassembler-.php
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/23/01002-20100323ARTFIG00703-le-coup-de-gueule-des-deputes-nouveau-centre-.php
Le coup de gueule des députés Nouveau Centre
Mots clés : François Fillon, François Sauvadet, Nouveau Centre, FRANCE
Par Constance Jamet
23/03/2010 | Mise à jour : 22:30 Réactions (40)
François Fillon n'a pas répondu à une question portant sur la réforme des retraites que lui a adressée le chef du groupe centriste François Sauvadet. En signe de protestation, l'ensemble du groupe a quitté l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
 
Rentrée parlementaire post-régionales houleuse pour le gouvernement, la contestation venant même des rangs de la majorité présidentielle. Le groupe Nouveau Centre a quitté mercredi l'hémicycle de l'Assemblée nationale pour protester contre le comportement de François Fillon lors de la séance des questions au gouvernement. Le premier ministre n'a en effet pas voulu répondre personnellement à la question du chef du groupe centriste François Sauvadet. C'est le nouveau ministre du Travail, Eric Woerth, qui, fiches à l'appui, s'est plié à l'exercice qui portait sur les futures réformes du gouvernement, particulièrement celle des retraites.
L'attitude de François Fillon a d'autant plus scandalisé les élus Nouveau Centre que le premier ministre a traité l'UMP et le PS différemment. Dans un hémicycle comble pour cette première séance de questions à un gouvernement remanié après trois semaines d'interruption, François Fillon a d'abord répondu à la requête du chef des députés UMP Jean-François Copé. Puis le Nouveau Centre a pris la parole, suivi du PS. A l'indignation et à la surprise des centristes, le premier ministre s'est alors relevé pour répondre à la requête du patron des élus socialistes Jean-Marc Ayrault. Les députés NC sont alors sortis discrètement de la salle par une porte située à l'arrière. Un geste de mauvaise humeur exceptionnel qui était jusqu'à présent l'apanage de l'opposition.
«L'usage républicain» bafoué, estime le NC
Les députés centristes «sont furieux» de la conduite de François Fillon «au lendemain d'une élection où UMP et NC sont partis ensemble», a fait valoir l'entourage de François Sauvadet, candidat NC-UMP aux régionales en Bourgogne. «C'est une grosse bourde, une maladresse», a commenté le vice-président de l'Assemblée nationale Maurice Leroy, dans les couloirs de l'Assemblée. «Il y a un usage républicain ici, c'est que l'on réponde aux présidents de groupes surtout après trois semaines d'interruption», pour les régionales. «François Sauvadet a conduit la liste majoritaire de manière très ‘clean' en Bourgogne», a ajouté le centriste.
Ce coup de force des représentants du Nouveau Centre s'est accompagné de vives critiques sur l'efficacité du remaniement. François Sauvadet a estimé que ces modifications «ne constituent absolument pas un message adressé aux Français mais un message adressé à l'UMP». «Les élections régionales ont été un tsunami politique, un échec. C'est un message des Français qu'il faut entendre», a-t-il souligné lors de ce point de presse hebdomadaire. «Il faut qu'il y ait une réflexion et j'attends impatiemment l'intervention du président Sarkozy mercredi». «Il faut aborder la nouvelle donne avec un esprit de responsabilité et on va avoir l'occasion de le faire avec les retraites. Nous serons attentifs à ce que cette réforme soit inspirée par un sentiment de justice», a-t-il prévenu. François Sauvadet souhaite même «que l'on regarde les conditions dans lesquelles est appliqué le bouclier fiscal».
De même, les parlementaires du Nouveau Centre seront absents du séminaire pour la «construction d'un nouveau pacte majoritaire» qui réunira lundi les députés et sénateurs UMP autour du premier ministre François Fillon. Officiellement, le parti centriste met en avant des questions d'agenda.
 Par Constance Jamet
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http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/30/01002-20100330ARTFIG00496-les-frustrations-grandissent-au-nouveau-centre-.php
Les frustrations grandissent au Nouveau Centre
Mots clés : FRANCE, François Fillon, Eric Woerth, Jean-François Copé, Gérard Longuet, François Sauvadet
Par Judith Waintraub
30/03/2010 | Mise à jour : 12:59 Réactions (11)
François Sauvadet, président du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée, et Hervé Morin, ministre de la Défense et président du parti centriste. Crédits photo : AFP
Les parlementaires Nouveau Centre (NC) ont décidé de faire séminaire à part. Alors que leurs collègues UMP de l'Assemblée et du Sénat se sont réunis lundi après-midi autour de François Fillon, Hervé Morin et ses troupes se voyaient ce mardi pour tirer les conséquences des régionales.
 
Officiellement, les alliés de l'UMP invoquent «le besoin de parler d'abord ensemble» pour justifier d'avoir décliné l'invitation conjointe de Jean-François Copé et de Gérard Longuet, présidents respectifs des groupes UMP à l'Assemblée et au Sénat. Officieusement, c'est l'attitude de François Fillon mardi dernier,lors de la séance de rentrée des questions au gouvernement, qui a exacerbé les velléités d'indépendance du NC.
Le premier ministre a répondu aux questions de l'UMP et du PS, mais quand François Sauvadet, patron des députés NC, l'a interrogé sur la réforme des retraites, François Fillon est resté assis au banc du gouvernement et a envoyé Éric Woerth, tout nouveau ministre du Travail, répondre à sa place. Grosse émotion dans les rangs centristes. «Un premier ministre, ça répond à un président de groupe, a tempêté Maurice Leroy dans les couloirs de l'Assemblée. Il y a des usages dans cette maison. Si on veut, on peut aussi manger avec les doigts à table!» Pour le député du Loir-et-Cher, François Fillon a commis «un impair de taille».
Du coup, quand Jean-François Copé a appelé François Sauvadet, juste après les questions au gouvernement, pour l'inviter au séminaire de mardi, le président du groupe NC lui a signifié le refus unanime de ses députés de se joindre à l'exercice. Pour éviter de jeter de l'huile sur le feu, Sauvadet a évoqué publiquement des «problèmes d'agenda».
Depuis les choses se sont arrangées entre Fillon et lui : ils se sont parlés directement et sont convenus que le premier ministre participerait d'ici à quinze jours à une réunion commune des députés et sénateurs NC. «Il n'y a plus de problème, l'UMP, c'est l'UMP, nous, c'est nous», résume Maurice Leroy. Jean-François Copé, lui, n'a pu que «déplorer», mardi, la non-participation du Nouveau Centre à un séminaire dédié à la «reconstruction du pacte majoritaire».
Électeurs orphelins de l'UDF 
Au-delà de ces explications circonstancielles, la décision centriste obéit aussi à un impératif stratégique. Hervé Morin et ses amis estiment que le résultat des régionales a validé leur revendication d'indépendance. Ils espéraient que Nicolas Sarkozy profiterait du remaniement pour envoyer un signe aux électeurs orphelins de l'UDF en nommant un nouveau représentant du NC au gouvernement. Las! Le chef de l'État a estimé qu'avec cinq ministres (Hervé Morin, Michel Mercier, Valérie Létard, Christian Blanc, Anne-Marie Idrac), les centristes étaient déjà bien servis. Il a préféré promouvoir un ex-UDF de la génération ralliée en 2002 à Jacques Chirac, Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint de l'UMP. De quoi exacerber encore la frustration du Nouveau Centre, et en particulier de son porte-parole, Maurice Leroy, cité lors de chaque remaniement mais jusqu'à présent toujours déçu.
L'attitude du NC s'inscrit en outre parfaitement dans la démarche de rassemblement des centres actuellement en cours. Le parti d'Hervé Morin n'est pas le seul à se réunir aujourd'hui. L'Alliance centriste de Jean Arthuis et le Parti radical de Jean-Louis Borloo en font autant. Chacun de leur côté, certes, mais avec une ambition commune : créer les conditions d'une candidature centriste en 2012.
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» Les élus UMP font le choix de l'union derrière Sarkozy
» 2012 : Morin a «vocation» à être candidat
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/03/30/97001-20100330FILWWW00471-2012-morin-a-vocation-a-etre-candidat.php
2012: Morin a "vocation" à être candidat
AFP
30/03/2010 | Mise à jour : 12:15 Réactions (30)
Maurice Leroy, porte-parole du Nouveau centre, a estimé aujourd'hui que le président du parti centriste Hervé Morin, également ministre de la Défense, avait "vocation à être candidat à l'élection présidentielle".
"Bien entendu qu’il faudra une candidature séparée au premier tour de l’élection présidentielle. L’UMP c’est l’UMP, et le Nouveau Centre a vocation à incarner la famille centriste", a expliqué le député du Loir-et-Cher sur Radio Classique. "Il y a toujours eu depuis 1965, sans exception, une candidature incarnant la famille de pensée du centre à l'élection présidentielle. François Bayrou a dérivé complètement à gauche. Pour le centre, il y a une candidature qui pourrait être celle d'Hervé Morin en 2012", a-t-il fait valoir. "Moi je pense effectivement qu’Hervé Morin a vocation à être candidat à l'élection présidentielle", a-t-il insisté.
"A droite, quand il y a deux candidats, on appelle ça la division. A gauche, quand ils sont quatre ou cinq, on appelle ça le pluralisme", a ironisé le député pour qui "il faut de la diversité, du pluralisme". "Nous avons pour vocation de parler à l'électorat du centre droit et même du centre gauche", a plaidé le porte-parole du parti centriste.
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http://www.lefigaro.fr/politique/2009/12/14/01002-20091214ARTFIG00360-le-nouveau-centre-se-voit-incontournable-en-2012-.php
Le Nouveau Centre se voit incontournable en 2012 
Jean-Baptiste Garat
14/12/2009 | Mise à jour : 09:09 Réactions(16)
Hervéde Charette, qui a claqué la porte de l'UMP,a participé, samedi,au conseil national du Nouveau Centre. Crédits photo : AFP
Le conseil national du parti centriste a réservé une ovation à Hervé de Charette, dernier transfuge de l'UMP et, selon le NC, premier d'une longue série.
 
C'était Noël avant Noël, samedi au conseil national du Nouveau Centre. «Se réunir au Théâtre du Gymnase, boulevard Bonne-Nouvelle, c'est déjà un signe, non ?», s'amuse un collaborateur du président du Nouveau Centre, Hervé Morin. Invité d'honneur de la manifestation, Hervé de Charette, dernière recrue de la formation depuis qu'il a claqué la porte de l'UMP. Le vingt-cinquième député du groupe à l'Assemblée, élu du Maine-et-Loire, ne vient pas les mains vides : la marque UDF, qu'il a déposée en 2004, est soigneusement emballée dans sa hotte de Père Noël.
«Je vous demande d'accueillir comme il se doit le Messie», s'emballe Hervé Morin. «Je suis très heureux de me retrouver auprès de tant de visages familiers et amis», lui répond l'ancien UDF, qui explique avoir «souhaité s'éloigner de l'UMP» à mesure que celle-ci «s'est transformée en “mouvement populaire”, oubliant un peu vite l'“union”».
Interrompu par la sonnerie de son portable, Charette hésite. «Je ne sais pas trop qui… C'est Méhaignerie qui m'appelle», lance-t-il à la salle hilare. «Il veut nous rejoindre !», commente Morin. «Je suis sûr que ça viendra», répond Charette à propos du député breton, chef de file des centristes à l'UMP. «J'appelle à nous rejoindre celles et ceux qui se reconnaissent dans notre famille politique», conclut Charette, qui estime que «le moment est venu de rassembler tous les centristes». Son discours est salué par une standing ovation, qu'Hervé Morin avait pronostiquée : «Il va me voler la vedette !»
À la tribune, les leaders centristes se sont succédé pour témoigner de leur joie et de leurs espoirs. «Je savoure pleinement ce grand moment où notre famille politique est en train de retrouver toute sa place, explique la secrétaire d'État Valérie Létard qui défendra les couleurs de la majorité aux régionales en Nord-Pas-de-Calais. Le moment est rêvé pour faire entendre la voix qui est la nôtre.»«Notre petite entreprise ne connaît pas la crise», assure le président exécutif du Nouveau Centre Jean-Christophe Lagarde, qui imagine son parti en «centre de ressource des bonnes idées de la majorité». Le député de Seine-Saint-Denis se fait même les dents sur la formation alliée : «Je comprends la tristesse de nos amis de l'UMP mais je ne compatis pas. Les membres du sérail sont toujours les bienvenus et notre premier évadé d'Alcatraz leur a montré le chemin.»
Principale victime des velléités centristes, le débat sur l'identité nationale. «On ne joue pas avec ce genre de débat», tance le député du Loir-et-Cher Maurice Leroy. «Moi, en tout cas, je ne ferai pas campagne sur le thème de l'identité nationale. Le FN était dans un état proche de l'Ohio, laissons-les là où ils sont», conclut-il sous les applaudissements. «Être français n'est pas quelque chose que l'on octroie mais bien quelque chose que l'on partage avec le monde», explique à son tour Jean-Christophe Lagarde en énumérant les valeurs de la République : «Liberté, Égalité, Fraternité et, depuis 1905, laïcité.»
Devant tant d'enthousiasme partagé, Hervé Morin fixe, en clôture du conseil national, ses objectifs : «Nous devons être en capacité d'avoir assez de députés à l'Assemblée en 2012 pour qu'aucune majorité ne puisse se faire et aucune loi ne puisse être votée sans nous», explique-t-il. Et pour cela le NC doit être libre «de décider si nous aurons un candidat ou non à la présidentielle. Cela doit être notre obsession». C'est également au Théâtre du Gymnase, en 1980, que Coluche s'était lancé dans la course à l'Élysée, avant de renoncer, quelques semaines avant l'échéance. Là encore, faut-il y voir un signe ?
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L'ironie de Copé
La bataille entre le MoDem et le Nouveau Centre pour récupérer le nom UDF fait beaucoup rire Jean-François Copé. «Moi, j'avais compris que le Nouveau Centre, c'était pour donner un nouveau souffle à une UDF un peu vieillie, comme nous-mêmes avions créé l'UMP pour sortir du RPR vieilli et de l'UDF vieillie. Donc j'avais pensé qu'on regardait vers l'avenir. Maintenant si certains veulent réutiliser des vieux sigles…», a expliqué le patron des députés UMP samedi au micro d'Europe 1. «Je le prends en rigolant parce qu'il y a d'autres drames dans la vie», a-t-il ajouté en précisant qu'il ne savait «pas très bien» ce que le Nouveau Centre avait l'intention de faire de la dénomination UDF.
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http://www.lefigaro.fr/politique/2009/11/25/01002-20091125ARTFIG00179-regionales-le-nouveau-centre-defend-ses-positions-.php
Régionales : le Nouveau Centre défend ses positions
Jean-Baptiste Garat et Judith Waintraub
25/11/2009 | Mise à jour : 12:06 Réactions(12)
L'UMP réserve des sièges à ses alliés sur les listes et cherche des personnalités atypiques.
 
Hervé Morin, le président du NC. Crédits photo : Le Figaro
Pour faire mentir les sondages, le mot d'ordre de l'Élysée pour les régionales est simple : ouvrir les listes. Conforté par la victoire du judoka David Douillet lors d'une législative partielle, Nicolas Sarkozy souhaite voir les candidatures de personnalités de la société civile se multiplier, souvent à de très bonnes places. L'ancienne préfète Bernadette Malgorn mènera le combat en Bretagne, et Patrick Toulmet est pressenti pour la tête de liste en Seine-Saint-Denis, où il est président de la chambre des métiers. Pour conduire la liste dans le Pas-de-Calais, le président du très populaire club de football RC Lens Gervais Martel a été approché.
L'UMP veut également ouvrir les listes à ses partenaires au sein de la majorité, condition sine qua non de la stratégie de «liste unique dans toutes les régions». Déçus par leur faible nombre d'élus aux européennes (trois sur 29 eurodéputés de la majorité), les centristes ont négocié fermement leur participation, menaçant de partir en autonome. Au point que le comité de la majorité, mardi, a été précédé d'une réunion de calage entre le Nouveau Centre et l'UMP. Objectif : négocier simultanément les têtes de listes régionales et départementales, et les places éligibles. «On ne veut pas que l'UMP nous dise : “vous avez vos têtes de listes, estimez-vous heureux, pour les conseillers régionaux on verra plus tard”», explique-t-on dans l'entourage du président du NC, Hervé Morin. L'UMP a ainsi donné son accord pour deux des trois têtes de listes régionales : Valérie Létard dans le Nord-Pas-de-Calais et François Sauvadet en Bourgogne. Il reste à trancher le choix de Patrick Gob en Guadeloupe.
Le NC a également obtenu un accord pour «au moins quinze têtes de liste départementales». Sont concernés André Santini dans les Hauts-de-Seine, Philippe Vigier en Eure-et-Loir, Nicolas Perruchot dans le Loir-et-Cher, Laurent Lafon dans le Val-de-Marne, Philippe Augier dans le Calvados. Le NC obtiendrait également la première place dans la Nièvre, la Seine-Maritime, les Hautes-Alpes, les Côtes-d'Armor, la Haute-Saône, les Deux-Sèvres et un des départements de la Picardie. À l'issue des élections, les centristes devraient obtenir entre «100 et 150 sièges».
Parmi les partenaires de l'UMP, le Nouveau Centre se ménage donc la part du lion, au risque de susciter des jalousies. Le MPF de Philippe de Villiers n'a ainsi décroché qu'une seule tête de liste départementale, en Vendée. «Notre marge de progression est considérable», plaisantait mardi Éric Besson, dont les Progressistes n'ont obtenu aucun élu aux européennes et n'auront aucune tête de liste départementale aux régionales.
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http://www.lefigaro.fr/politique/2009/12/09/01002-20091209ARTFIG00381-le-nouveau-centre-se-reve-en-udf-.php
Le Nouveau Centre se rêve en UDF 
Jean-Baptiste Garat
09/12/2009 | Mise à jour : 07:40 Réactions(11)
Hervé Morin ne veut pas «que le débat se résume à une question de nostalgie». Crédits photo : Le Figaro
Le président du parti centriste, Hervé Morin, va lancer un débat sur le nom de sa formation.
 
«L'UMP n'est pas à mes yeux devenu le grand parti de la droite et du centre.» C'est par ce constat d'échec qu'Hervé de Charette a justifié hier, au micro de RTL, son départ du parti présidentiel et son ralliement à la seconde formation de la majorité, le Nouveau Centre. Pour le député giscardien du Maine-et-Loire, ancien de l'UDF, ce choix a un goût de retour aux sources. «L'UDF manque cruellement à la vie politique, a-t-il déploré. C'est une des explications fortes du malaise politique qui existe actuellement dans la majorité, et je pense que pour les prochaines échéances politiques, reconstituer l'UDF, naturellement l'UDF d'aujourd'hui, l'UDF nouvelle, est une priorité.»
Cette priorité, Hervé de Charette la partage avec Hervé Morin, le président du Nouveau Centre. Les deux hommes se sont retrouvés il y a deux mois pour un déjeuner «très sympa ». Officiellement, rien n'a été négocié, pas même la session de la marque UDF que le député avait déposée en 2004. Samedi, lors du conseil national du Nouveau Centre, Morin lancera cependant un grand débat pour «envisager un changement de nom d'ici à deux ans éventuellement».
«UDF Alliance»
Le ralliement de Charette facilite-t-il les choses ? «C'est une belle et bonne nouvelle, explique le ministre de la Défense. Je sais que ce nom est à nous, la question ne se pose plus.» Dans son entourage on précise même que les «choses étaient bouclées depuis longtemps», puisque le Nouveau Centre a déjà récupéré une marque «UDF Alliance». Hasard du calendrier, Hervé Morin rencontrera Valéry Giscard d'Estaing pour un petit déjeuner ce jeudi matin. Morin ne veut cependant pas «que le débat se résume à une question de nostalgie» : «Il doit nous permettre de nous positionner sur des thèmes, où l'UDF n'aurait pas été, comme l'homoparentalité.» À titre personnel, Morin pense qu'un changement de nom serait «bien» mais veut «en être certain». Rien n'interviendra de toute façon d'ici aux régionales : «Je ne veux pas m'engager dans des élections avec une possible fragilisation juridique.» Le MoDem, par la voix de Marielle de Sarnez envisage d'ailleurs de porter l'affaire devant les tribunaux.
Une nouvelle UDF, bâtie à partir du Nouveau Centre, ne fait pas non plus que des heureux dans la majorité. Centriste de l'UMP, Christine Boutin a ironisé ce mardi en se réjouissant «qu'Hervé Morin découvre les vertus de la démocratie chrétienne».«Faire renaître l'UDF sur des trajectoires personnelles, ce n'est pas une bonne idée», a-t-elle ajouté en regrettant que Morin «instrumentalise les valeurs, alors que les négociations pour les régionales battent leur plein.» L'ancienne ministre négocie âprement des places éligibles pour sa formation, notamment en Pays de la Loire. Hervé de Charette, élu sortant et recalé par l'UMP pour 2010, pourrait décrocher une place éligible au titre du Nouveau Centre, même si les centristes s'en défendent. Et il pourrait, par la même occasion, sauver son siège de député en 2012 que l'UMP promettait au «renouvellement».
Son transfert, en tout cas, ne simplifie pas les relations entre les différents partis de la majorité dans une région qu'elle espère reconquérir. Mais, après tout, Hervé de Charette l'a rappelé mardi, Nicolas Sarkozy «a lui-même décidé la création d'un parti du centre dans la majorité». Le député ne s'inscrit-il pas aujourd'hui dans la volonté présidentielle ?
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http://www.lefigaro.fr/politique/2009/12/01/01002-20091201ARTFIG00480-nouvelle-querelle-centriste-autour-du-sigle-de-l-udf-.php
Le Nouveau Centre lance une OPA sur le sigle de l'UDF
Jérôme Bouin (lefigaro.fr)
01/12/2009 | Mise à jour : 15:30 Réactions(139)
Hervé Morin et François Bayrou en 2005. Crédits photo : AFP
Hervé Morin entend rebaptiser le Nouveau Centre du nom de l'ancienne formation créée par Valéry Giscard d'Estaing, actuellement sous la coupe du MoDem. Objectif : récupérer son héritage politique ... et sa notoriété.
 
Coup de pub ou réelle déclaration de guerre ? Le président du Nouveau Centre (NC) Hervé Morin, ministre de la Défense, avait déjà dit en août dernier lors de l'université d'été de son parti, son souhait de rebaptiser ce dernier du nom de l'Union pour la démocratie française (UDF), l'ancienne formation giscardienne dont il revendique l'héritage politique. Il vient d'en faire une nouvelle démonstration. Devant des journalistes, le leader centriste a annoncé qu'il officialiserait cette «OPA» sur le sigle UDF le 12 décembre, lors du prochain conseil national de son parti. «Notre famille politique, le Nouveau Centre, porte l'héritage de l'UDF, et il serait cohérent qu'héritiers du personnalisme chrétien, de l'humanisme chrétien et du libéralisme de Tocqueville, nous reprenions ce nom qui est connu de tous les Français», a déclaré Morin. «La meilleure façon ce serait de faire en sorte que le Nouveau Centre, progressivement, s'efface au profit de l'UDF».
Le sigle et les biens de l'UDF sont actuellement détenus par une association dont le bureau de 30 membres est composé d'une majorité de membres du MoDem, le parti de François Bayrou, et d'une minorité de centristes proches du sénateur Jean Arthuis, rapporte l'Agence France-Presse. Un rapport de forces que conteste le député-maire NC de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, pour qui les bayrouistes n'y sont plus majoritaires. Ce dernier rappelle aussi que le nom UDF a été déposé par un ancien de ce parti, Hervé de Charette, désormais à l'UMP. «Depuis 2007 et pour trois années, le bureau qui gère les actifs de l'UDF a le droit d'usage de ce sigle», explique Lagarde, contacté par lefigaro.fr. «Ensuite, Hervé de Charette sera en capacité de dire ce qu'il entend faire du nom UDF», ajoute-t-il. Selon lui, «le MoDem va perdre le droit d'usage du sigle UDF». À la question de savoir comment il espérait récupérer ce nom, Hervé Morin a lui répondu : «Nous verrons bien».
Morin estime que François Bayrou ne peut se prévaloir de l'UDF «tout en faisant des tribunes communes avec Robert Hue», ancien secrétaire général du PCF. «L'UDF d'avant la présidentielle de 2007 n'est plus le MoDem d'aujourd'hui», complète Lagarde, François Bayrou ne peut le contester». Interrogé sur la perspective d'une bagarre autour de cet héritage, le ministre se dit de son côté déterminé : «J'espère bien qu'il va y avoir bagarre», assume-t-il, certain que sa médiatisation ne peut que profiter à son parti.
«Morin veut faire du buzz, mais ça va faire pschitt»
Le Nouveau Centre souffre en effet d'un déficit de notoriété dans l'opinion, environ 65% des Français affirmant ne pas connaître cette formation. Hervé Morin a constaté que l'UDF, fondée en 1978, bénéficiait d'une notoriété intacte et que l'association NC-UDF dopait les scores électoraux de ses candidats. Lors de son université d'été, des tee-shirts portés par les militants proclamaient : «Le Nouveau Centre, l'UDF d'aujourd'hui». Un thème repris depuis sur tous les documents de communication du parti centriste ainsi que sur son site Internet. Pour autant, la propositon d'Hervé Morin risque de susciter le débat au sein du Nouveau Centre. Jean-Chistophe Lagarde avoue ainsi être «dubitatif», reconnaissant l'impact du sigle UDF tout en s'interrogeant sur l'opportunité de choisir un vieux nom pour un parti actuel. «La question demande, dit-il, à être étudiée de plus près».
Sans surprise, au MoDem, on s'insurge contre une telle initiative. Interrogé par lefigaro.fr, Jean-Jacques Jegou, sénateur du Val-de-Marne et trésorier du parti de François Bayrou, n'est toutefois pas surpris. «Le Nouveau Centre est en piteux état. Pour exister, Hervé Morin veut faire du buzz, mais ça va faire pschitt», juge-t-il. Il «ne peut revendiquer ni le nom, ni le patrimoine de l'UDF», ajoute Jégou, pour qui cette initiative s'apparente à un «hold-up» de la part de quelqu'un qui «rêve de récupérer l'héritage de l'UDF». «Mais la justice ou auparavant leurs avocats leur diront» que cette démarche n'a aucune chance d'aboutir car le passage de l'UDF au MoDem en 2007 a été fait «très légalement», selon lui. Il ajoute que rien n'empêche les membres du bureau qui gère les actifs de l'UDF de renouveler leur droit d'usage du nom de ce parti. Dès mardi soir, lors du bureau exécutif du parti, Jégou entend demander à François Bayrou comment il compte riposter à l'initiative de son ancien ami politique.
Après la victoire de Nicolas Sarkozy à la dernière présidentielle, l'UDF s'est retrouvée éclatée entre deux camps : le Nouveau Centre, rallié à l'UMP, emmené par Hervé Morin, et le Mouvement démocrate (MoDem) de François Bayrou. Le 30 novembre 2007, un congrès extraordinaire de l'UDF avait voté la délégation des responsabilités politiques du parti aux instances du MoDem, nouvellement créé.
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http://www.lefigaro.fr/politique/2009/12/14/01002-20091214ARTFIG00341-herve-morin-l-ump-c-est-le-rpr-d-hier-.php
Hervé Morin : «L'UMP, c'est le RPR d'hier»
Jean-Baptiste Garat
14/12/2009 | Mise à jour : 08:13 Réactions(51)
« Nicolas Sarkozy transforme la société en profondeur et nous, nous lui apportons l'apaisement », a confié dimanche Hervé Morin.
Le président du Nouveau Centre a invité à la «prudence» dans le débat sur l'identité nationale, tout en réaffirmant la pleine participation de son parti à la majorité.
 
À juger de l'ambiance euphorique qui régnait samedi au conseil national de la formation centriste, peut-être fallait-il le rappeler : «Le Nouveau Centre est dans la majorité.» Hervé Morin, invité du «Grand Jury» RTL-Le Figaro-LCI, l'a assuré dimanche soir. «Il n'y a aucun doute là-dessus», insiste le président du parti centriste.
Mais, précise-t-il, le Nouveau Centre a vocation à promouvoir «une société apaisée qui cesse d'opposer les Français les uns aux autres, les fonctionnaires aux employés du privé, les policiers aux magistrats». Faut-il comprendre que ce n'est pas le cas aujourd'hui ? «Elle n'est plus une société apaisée depuis des années et des années», explique-t-il, en refusant d'établir la responsabilité du gouvernement et du président dans ce constat. «Nicolas Sarkozy transforme la société en profondeur et nous, nous lui apportons l'apaisement», explique-t-il, pressé de répondre.
C'est dans cette perspective que le NC souhaite reprendre la dénomination UDF qu'il dispute au MoDem de François Bayrou. «L'UDF a incarné cet humanisme moderne», plaide Morin en évoquant la loi sur l'IVG ou le remboursement de la contraception par la Sécurité sociale que le RPR, dans les années 1970, rejetait.
Les différences entre l'UMP et le Nouveau Centre sont aujourd'hui beaucoup plus ténues. Surtout pour un ministre du gouvernement Fillon qui n'a pas la liberté de langage de ses amis députés ou sénateurs. Hervé Morin appelle cependant à quelques «prudences» dans le débat sur l'identité nationale. «Nous avons fait part de nos préventions», explique-t-il en souhaitant que le débat ne se résume pas à «une nostalgie France éternelle qui aurait oublié qu'elle a évolué».
Le centriste trouve en sa collègue du gouvernement Michèle Alliot-Marie une alliée critique issue des rangs UMP. «Si on se pose la question de l'identité nationale, c'est qu'on se pose la question de l'unité nationale, note-t-il en citant sa prédécesseur à la Défense. N'oublions pas que la société française s'est construite sur l'immigration depuis des siècles et des siècles.»
Pas question, cependant, de reprendre à son compte les critiques d'Hervé de Charette contre son ancienne famille politique, l'UMP. «Trop à droite», avait jugé le député du Maine-et-Loire avant de rejoindre le Nouveau Centre. «Pas trop à droite, estime pour sa part Morin, devant Charette qui assiste à l'émission. L'UMP n'a pas fait la place aux centristes qui l'ont rejoint. C'est le RPR d'hier, c'est tout.» Le RPR d'hier d'une part, un «Nouveau Centre, UDF d'aujourd'hui» d'autre part, la droite est en train de retrouver un visage plus que familier.
LIRE AUSSI :
» Les centristes de l'UMP veulent peser davantage
» Le Nouveau Centre se rêve en UDF
» Le giscardien Hervé de Charette quitte l'UMP
http://www.lefigaro.fr/politique/2009/12/08/01002-20091208ARTFIG00001-le-giscardien-herve-de-charette-quitte-l-ump-.php
Le giscardien Hervé de Charette quitte l'UMP
Jean-Baptiste Garat
07/12/2009 | Mise à jour : 19:57 Réactions(100)
L'ancien ministre de Jacques Chirac, qui a déposé la marque UDF en 2004, pourrait rejoindre le Nouveau Centre.
 
Hervé de Charette a regretté la «réforme arrêtée à mi-chemin» des collectivités locales et son modede scrutin, «violence faiteau peuple». Crédits photo : Abaca
La surprise n'a pas fait long feu. Lundi sur RTL, Jean-Michel Apathie annonçait qu'il interviewerait mardi matin «un membre fondateur de l'UMP qui va quitter» le parti présidentiel que, selon le journaliste, il estime «trop à droite». Au jeu des devinettes, son invité, le secrétaire d'État aux Transports Dominique Bussereau, a d'abord hésité : «Ah bien, je ne sais pas qui… J'ai bien quelques idées», a-t-il commenté, laissant entendre qu'il y aurait plusieurs noms possibles. «J'espère qu'il ne soumettra pas une charrette de candidats», a-t-il conclu.
À mots couverts, c'est donc un ancien giscardien qui a vendu la mèche sur son collègue, Hervé de Charette. Le député du Maine-et-Loire, ancien ministre des Affaires étrangères, a décidé de rendre sa carte. «Mais il ne s'agit pas d'une comédie de boulevard où les portes claquent», modère-t-on dans son entourage. Membre fondateur de l'UMP en 2002, Charette a régulièrement marqué son opposition aux politiques menées depuis. En 2006, il avait demandé le retrait du contrat première embauche. En 2008, il s'était abstenu lors du vote sur la révision constitutionnelle. Il y a deux semaines encore, il avait regretté la «réforme arrêtée à mi-chemin» des collectivités locales et son mode de scrutin, «violence faite au peuple». Et il avait été recalé pour les régionales en Pays de la Loire où il était sortant.
Mais jusqu'à présent Hervé de Charette avait toujours nié toutes velléités de divorce. «Je suis à l'UMP et j'ai bien l'intention d'y rester», expliquait-il en 2008 au Figaro alors même qu'il dénonçait la «présidence brejnevienne» de Patrick Devedjian et que le secrétaire général lui répliquait, en allusion aux dotations versées aux clubs de l'UMP : «Je connais le prix des états d'âme de Charette, il est de 600 000 euros !»
«Aujourd'hui, Hervé de Charette a fait le constat que, sept ans après sa création, l'UMP n'est toujours pas le grand rassemblement de la droite et du centre qui avait été promis, explique un proche pour justifier ce revirement. À telle enseigne que Nicolas Sarkozy lui-même a souhaité qu'un parti baptisé Nouveau Centre se crée au côté de l'UMP.»
«Grand rassemblement»
«L'UMP ne lui donne pas assez d'argent, ironise un cadre du parti. Copropriétaire du nom UDF, il va essayer de le monnayer.» La semaine dernière, le président du Nouveau Centre Hervé Morin réitérait son ambition de reprendre la bannière qu'il dispute à François Bayrou. Depuis cet été, le slogan «Le Nouveau Centre, c'est l'UDF d'aujourd'hui» fait florès sur le matériel militant. Vraisemblablement avec la bénédiction d'Hervé de Charette qui a déposé la marque en 2004.
«Je suis surpris, regrette le député et président de la fédération UMP du Maine-et-Loire Marc Laffineur. Mais il ne faut pas en tirer de conclusions hâtives : les centristes sont toujours heureux au sein de l'UMP.» «Cela me conforte dans l'idée que les Français attendent une offre centriste qui ne s'incarne ni dans l'UMP ni dans le Nouveau Centre», estime pour sa part le sénateur centriste Jean Arthuis, qui milite, lui aussi, pour un «grand rassemblement». Sous la bannière de l'UDF, marque déposée par Hervé de Charette ? «Il n'est pas fondé à s'en prévaloir, commente simplement le sénateur. Ça ressemblerait à une tartufferie.» La route qui mène au centre semble encore bien longue.
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http://www.lefigaro.fr/politique/2009/12/10/01002-20091210ARTFIG00141-les-centristes-de-l-ump-veulent-peser-davantage-.php
Les centristes de l'UMP veulent peser davantage
Judith Waintraub
09/12/2009 | Mise à jour : 22:50 Réactions(27)
Une trentaine de parlementaires, parmi lesquels le député Pierre Méhaignerie, ont décidé de «voter collectivement» à l'Assemblée et au Sénat. Crédits photo : Le Figaro
Les ex-UDF du parti présidentiel ont décidé de s'organiser pour «voter collectivement» à l'Assemblée et au Sénat.
 
Au jeu du «plus centriste que moi, tu meurs», les UDF qui ont participé à la fondation de l'UMP, en 2002, estiment avoir une indiscutable longueur d'avance sur leurs homologues du Nouveau Centre, qui se sont ralliés à la candidature de Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle de 2007. Le problème, c'est qu'ils peinent à se faire entendre à l'intérieur et surtout à l'extérieur du parti majoritaire. D'où la décision prise par une trentaine de parlementaires, parmi lesquels les députés Pierre Méhaignerie et Marc-Philippe Dau­bresse et la sénatrice Fabienne Keller, de s'organiser pour «voter collectivement» à l'Assemblée et au Sénat, et déposer si nécessaire des propositions estampillées «centristes».
«L'objectif, explique Marc-Philippe Daubresse, c'est de baliser la seconde moitié du quinquennat en défendant nos priorités. Le président dit que la majorité doit marcher sur ses deux jambes. On ne peut pas rester uniquement sur la jambe sécurité et immigration jusqu'en 2012.»
Contrairement à Hervé de Charette, qui vient de quitter l'UMP parce qu'il la trouvait «trop à droite», ces ex-UDF se sont assignés des rendez-vous précis. Ils veulent obtenir «une réduction structurelle des déficits de l'ordre de 10 à 15 milliards en septembre prochain», pour le budget 2011. Ils ont aussi l'intention de se faire entendre lors du débat sur les retraites et préviennent : «Nous ne voterons pas un texte qui ne prenne pas en compte le différentiel d'espérance de vie de six à sept ans qui existe entre les catégories socioprofessionnelles.»
Réformes sarkozystes
Des menaces en l'air ? Au Sénat, où l'UMP ne dispose que d'une majorité relative, la coalition des voix centristes pourrait empêcher l'adoption d'un projet gouvernemental. Et les ex-UDF de l'Assemblée, que Christian Kert sera chargé de coordonner, sont suffisamment nombreux pour influencer les votes d'un groupe UMP où les dernières réformes sarkozystes ont déjà suscité un certain mécontentement. «Charette, c'est pas un autobus. Nous, si !», affirme Marc-Philippe Daubresse pour se distinguer de «la démarche individuelle» de l'ancien giscardien.
Daubresse n'est pas très charitable, non plus, avec le Nouveau Centre, où il rappelle qu'il y a «moins d'anciens UDF qu'à l'UMP». Et de citer son «ami» Maurice Leroy, qui a effectivement commencé sa carrière au PCF avant de rejoindre François Bayrou. Mais ce que ne supportent vraiment pas les centristes de l'UMP, c'est que le Nouveau Centre envisage de présenter son propre candidat en 2012. «Qu'ils aillent, demande Daubresse, jusqu'au bout de la logique qui les a conduits à rejoindre Nicolas Sarkozy.»


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