Les coupures, on y coupe pas à Bombay !
On avait déjà les coupures d'internet. En moyenne trois à quatre coupures d'internet par jour. Des petites coupures certes, de cinq minutes, mais quand vous utilisez internet c'est plutôt désagréable. Bien sûr, on a deux abonnements internet et on switch de l'un à l'autre !
On a eu il y a trois semaines une coupure d'électricité de 20 minutes (watt is this ?), coupure totale dans le quartier. Est-ce parce qu'on habite en face du Chief Minister du Maharashtra, toujours est-il que cela a été plutôt vite réparé.
Mais là depuis une semaine, c'est plus sérieux. Ce sont les coupures d'eau. Des coupures perverses qui ne préviennent pas et qui ne sont jamais des coupures franches. Tout d'un coup, la pression baisse et un petit filet sortant du robinet ouvert à fond vient vous narguer. Puis soudain, plus rien. Mais dans la salle de bain d'à coté, cela marche encore alors un petit peu, alors Geoffroy et moi faisons ainsi plus de sport car on démarre sa douche dans une salle de bains, puis on court vers l'autre dans l'espoir d'un filet d'eau clément (d'où l'expression monter au filet ?) et ainsi de suite, puis plus d'eau du tout pour commencer à préparer un bon petit repas de Pâques ...
L'immeuble est géré par la "society" (la copropriété) et on a reçu la semaine dernière un avis nous demandant d'économiser l'eau. Bon, soit !
Comme nous n'avons pas le droit de communiquer avec le gérant de la society (nous ne sommes que locataires), nous passons par notre propriétaire. Dans un premier temps, il nous rassure : si tout le monde fait des efforts il n'y aura pas de coupures. Bon, nous voilà rassurés. Deux jours après les coupures se font plus fréquentes. Nous nous en inquiétons. Dimanche, le propriétaire participe à une réunion d'urgence de la society à ce sujet. Nous voilà franchement inquiets car il ne sort rien de cette réunion !
On se demande si on va rester dans cet appartement. Dans d'autres immeuble s'il y a des coupures programmées, chacun s'organise en conséquence. Rien de cela ici.
La semaine dernière, nous pensions être consolés par notre fournisseur de vin ; celui-ci nous appelle pour nous dire qu'il a enfin trouvé du vin blanc (français). Bonne nouvelle car cela faisait deux mois qu'on lui en parlait. Il vient donc et nous sort une caisse de 24 bouteilles de Chardonnay de... 12.5 cl chacune ! Eclat de rire ! Mais non Kadarash, on n'en veut pas de ces bouteilles, nous ce sont des bouteilles normales, pas des flacons !
O, vous lecteurs hexagonaux, vous ne savez pas la chance que vous avez de vivre sans ces problèmes !
Et si El Nino faisait un caprice qui déclenche la mousson avant le 15 juin ?