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Le Banni 1. Le poids de nos victoires (Truman & Henscher)

Par Clementso
Le Banni 1. Le poids de nos victoires (Truman & Henscher)Oh, la belle fresque épique que voilà. Oh, les splendeurs et les ruines des empires, tout cela sur fond d’exil et de grand retour. Mais voilà, les héros d’antan ont pris quelques rides et si leur légende les auréole encore de gloire, elle n’est diffuse que dans un petit cercle d’intimes. Parce qu’à Archaon, le roi couronné les a condamnés à ne plus montrer leur bobine. Ouste, les vaillants de jadis, les frères d’armes : le temps d’avant, c’était le le temps d’avant.
Hector vit avec Myrille, sa servante, ou quelque chose du genre. Avant, c’était Hector la muraille, sur les champs de bataille, dans le fracas des armes. Aujourd’hui, c’est simplement Le Banni. Mais une étrange missive lui parvient. D’un ami ancien. De son Roi. D’Alester le Vaillant. Il souhaite le revoir, sentant sa mort proche. Et surtout, le prie d’apporter avec lui la jeune fille, définitivement très convoitée.
Alors, Hector se met en route, mais au détour d’une rixe dans une taverne, se fait capturer. Myrille s’en sort, avec pour mission de poursuivre le voyage. Mais parvenue dans la cité da Myrmirrine. Elle y est attendue…
Si c’est avec un dessin et des couleurs proches de la peinture que Le Banni se distingue, il n’en brille pas moins par un scénario riche et prometteur. Le retour d’exil n’est pas un thème des plus remarquables, mais son traitement ici prend une forme très différente. D’autant plus agréable que l’on n’est pas mis dans le bain historique trop rapidement, et que le contexte avant exil ne nous arrive qu’après une bonne moitié de la BD.
Le Banni 1. Le poids de nos victoires (Truman & Henscher)Le Banni 1. Le poids de nos victoires (Truman & Henscher)
Cela dit, la narration suit des fils classiques, une série de péripéties et d’obstacles communs : depuis l’élément lettre, qui pousse Hector à sortir de sa retraite, jusqu’à sa capture, en passant par le troubadour qui raconte l’histoire de l’empire d’Archaon, toute la narration repose sur des piliers solides, parce qu’éprouvés. Mais franchement, ça ne pose aucun problème, bien au contraire. D’autant plus que si l’ensemble de l’histoire reste en effet classique dans ses articulations, elle ne manque ni d’originalité ni d’excellentes idées. La suite nous confirmera sûrement cela.
Inutile d’évoquer trop longuement les couleurs riches de Tarumbana et des visages furieux de ses personnages : ça, c’est un vrai morceau de plaisir. Qu’il me soit permis de vous donner mon humble avis : j’aime beaucoup. Si, si. D’autant plus qu’on découvre un véritable mouvement dans certaines cases, qui animent vraiment les dessins. Définitif je suis : c’est du bon.
Et impatient je suis de découvrir la suite et les raisons du bannissement d’Hector, en espérant que cette fois, ce ne soit pas du récit introduit par le petit ménestrel de service. Ce pourrait être de la bouche de Khaïss… ou pourquoi pas d’Amaltek… Qu’en dites-vous messieurs ?
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