La vie non conventionnelle de Katherine Mansfield, résumée en dix minutes.
Avec comme pièce maîtresse du documentaire, la nouvelle Miss Brill, une des plus connues et des plus tristes de l’auteure, lue et illustrée par des images plus ou moins heureuses (actrice filmée et peintures). L’ensemble est toutefois assez bien fait (mais en anglais !).
Une femme d’un certain âge, dont la seule fierté est de posséder et de porter son précieux tour de cou en fourrure, se rend au parc où on joue de la musique, comme à l’habitude, et regarde le monde environnant avec curiosité, bienveillance et joie. Deux jeunes amoureux se moquent d’elle et de son stupide renard qui ressemble selon eux à “un merlan frit”. Elle les entend et rentre tout droit chez elle. Un voile de tristesse dont l’intensité est tue recouvre sa journée.
Elle qui aimait faire partie d’un tout en cette journée ensoleillée se retrouve renvoyée à la solitude de son intérieur ; la modestie de sa joie est écrasée d’un mépris qui ignore même sa violence. Même cela, semble nous dire l’auteure, elle n’y a pas droit.