Vous trouvez ci-dessous trois extraits de cet excellent article publié par "Arrêt sur Images"
"Dès les premiers numéros du nouveau France-Soir, la ligne éditoriale ultra-sarkozyste apparaît nettement. Le 17 mars, jour de sortie de la nouvelle formule, Gérard Carreyrou, conseiller éditorial de France-Soir, et ancien directeur de l'information de TF1, publie par exemple un vibrant appel aux abstentionnistes UMP du 1er tour des élections régionales : "Au 1er tour on s'abstient, au 2ème tour on revient. Est-ce qu'on va brûler tout ce qu'on avait adoré , est-ce qu'on imagine tout d'un coup qu'il n'y a plus rien à attendre de ce côté-là et qu'on va laisser le champ libre à la nouvelle coalition de Martine Aubry, Cécile Duflot et Jean-Luc Mélenchon ?" On ne saurait être plus clair. Le lendemain de la victoire de la gauche, France-Soir fait plus fort en "oubliant" d’indiquer en Une que la gauche a gagné, et en préférant titrer "Sarkozy va réagir". Le 11 mars, la lettre d'information Intelligence Online assure que Patrick Buisson, le fameux "monsieur sondages" de l'Elysée, "suit le dossier" France Soir pour Sarkozy. (...) Si la ligne éditoriale est claire et la relance du titre très ambitieuse, encore faut-il avoir les effectifs qui vont avec. Combien y a-t-il de journalistes à France-Soir ? Officiellement, "plus de 90". En réalité, moitié moins, comme nous avons pu le constater en nous procurant le listing de tous les journalistes travaillant au 100 avenue des Champs-Elysées."Quand la direction embauche un journaliste, elle en licencie trois autres", assure un ancien du journal.
Edwy Plenel : "Le rachat de France Soir ? Une folie !"
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