Beaumarchais, la saga season1
D’après Bernard Faÿ, « Beaumarchais, les fredaines de Figaro. »
A 13 ans, Beaumarchais connaissait déjà les poncifs du métier poétique :
« Que souvent il me prend envie
D’aller au bout de l’univers
Eloigné des hommes pervers,
Passer le reste de ma vie. »
Peu d’années après, le fils Caron, qui ne se faisait pas encore appeler de Beaumarchais, était en apprentissage à l’excellente horlogerie paternelle et effectuait les livraisons à Versailles.
Anecdote :
Le prince le plus respecté et l’un des plus riches de la famille royale, le duc de Penthièvre, possédait un costume où tous les boutons se trouvaient remplacés par des montres, moyennes, petites ou minuscules ; ce qui permettait au bon duc, peu mondain, mais obligé de fréquenter la Cour à cause de son rang, de s’y distraire en remontant ses montres durant les ennuyeuses cérémonies.
Le fils Caron apprenait vite et très bien le métier d’horloger.
En juillet 1752, il mit au point un échappement nouveau ; plus compliqué que les anciens systèmes, ce procédé permettait de régler plus exactement le mouvement du mécanisme. Pierre Augustin devenait un maître car cela conférait aux montres une supériorité marquée.
Mais en septembre 1753, en lisant « le Mercure de France », Pierre Augustin découvre un paragraphe qui le fait sursauter. Un concurrent, le sieur Le Paute annonçait qu’il venait d’inventer un nouvel échappement. Il précisait qu’il l’avait présenté au Roi. Aucun doute, Le Paute s’était approprié « son » invention.
Pierre Augustin saura faire valoir son bon droit, en particulier par une reconnaissance de l’Académie des Sciences.
A peine âgé de 22 ans, le jeune homme remportait une victoire retentissante sur un commerçant chevronné mais indélicat.