J’ai déjà consacré un certain nombre d’articles aux écrits de cet auteur qui est aussi un ami. Je referme son dernier livre et j’ai l’impression de repousser la porte du restaurant dans lequel nous avons discuté ensemble un soir du mois d’août il y a de cela trois ou quatre ans… Ce restaurant, c’était « Côté Place » à Manosque, et c’est précisément autour de ce restaurant que le drame que raconte ce récit se noue.
Car ce qui est remarquable dans les livres de René, c’est que le lecteur ne sait jamais où se situe la réalité et où se situe la fiction. Une chose est sure, pour moi qui connaîs l’homme, une grande part de ce qui écrit appartient au vécu. Dans « Tu tomberas avec la nuit », René Frégni s’inspire d’une bien malheureuse histoire qui lui est un jour « tombée dessus »…
D’abord, et peut être davantage encore que dans les autres ouvrages, le récit revient sur des thèmes qui lui sont chers à René : l’éducation de sa fille, le statut de l’écrivain et la quête de l’inspiration, les ateliers d’écriture en prison et les interventions en milieu scolaire. Le narrateur qui se confond avec l’auteur mène donc une vie paisible entre ces diverses occupations jusqu’au jour où tout bascule…