Isabelle Giordano aime beaucoup l’exercice de l’interview. Nous avons eu l’occasion de le remarquer très souvent que ce soit pour Le Journal du cinéma, Le fabuleux destin ou encore sur France Inter.
Désormais, c’est dans son émission hebdomadaire, Giordano Hebdo, que nous la retrouvons le vendredi soir sur ARTE à 19h30. Une émission dans laquelle l’animatrice reçoit une personnalité choisie pour son charisme, ses responsabilités et son engagement. L’interview tourne autour d’une sélection de faits marquants et de l’actualité et du parcours de l’invité.
Pour parler de ce programme, Isabelle a accepté de répondre à quelques questions pour les lecteurs du Mediateaseur.
Bonjour Isabelle,
Pouvez-vous nous dire comment est née cette émission ?
C’est une idée d’émission que j’ai eue avec le producteur 2P2L. Je collaborais déjà avec ARTE depuis quelque temps avec Chic et Paris Berlin et il y avait de part et d’autre l’envie d’évoluer vers autre chose. J’aime beaucoup les têtes à têtes et les interviews et on est parti du principe qu’il y a beaucoup d’émissions avec des chroniqueurs en plateau et cela nous a semblé être une alternative à ce que l’on voit à la télévision. Le tête à tête, j’aime beaucoup car on peut cerner une personne et le faire parler. C’est une émission qui me convient parfaitement.
Comment se fait le choix des invités ?
C’est un travail d’équipe et je donne mon avis. Je fais des propositions, on en discute tous ensemble. Le choix est assez simple et il n’y a jamais de désaccord car je cherche à chaque fois des invités médiatiques et des fortes personnalités. Des gens que l’on a envie de connaître et des gens qu’on croit connaître mais qu’on connaît peu, et des gens qui méritent d’être plus connus, je pense notamment à Denis Podalydès (bientôt diffusé, NDLR). J’aime ne pas me limiter à des personnalités de cinéma ou que politiques et j’aime tous les horizons avec aussi des sportifs, des scientifiques. Ca me rappelle un peu Le fabuleux destin (sur France 3) où je dressais des portraits de personnalités.
Les invités sont-ils faciles à convaincre en général ?
Oui, on n’a jamais de refus absolu, si on en a, c’est surtout car les gens ne sont pas disponibles à certaines dates. Dans l’ensemble, tout le monde s’est prêté au jeu et comme là on a déjà fait 6 ou 7 interviews, le fait de voir les émissions précédentes finissent pour convaincre les invités un peu dubitatifs.
Y’a-t-il des invités que vous n’arrivez pas à convaincre mais que vous aimeriez beaucoup avoir ?
Oui par exemple, Isabelle Adjani, ça fait plusieurs fois que je lui demande. Je ne vais pas me lasser et je vais encore lui envoyer d’autres invitations. J’espère bien l’avoir un jour ou l’autre.
Est-ce plus de travail de recevoir des invités de tout horizon ?
La plupart sont des gens que j’ai déjà interviewés dans mes précédentes activités et dont j’ai plaisir à ré-interviewer. Notre métier demande du travail mais c’est un travail que j’adore.
Combien de temps dure un enregistrement ?
J’essaye vraiment de coller le plus possible à la durée réelle de l’émission mais bien sûr il y a un tout petit peu de montage. Je fais en sorte qu’il y en ait le moins possible car je n’aime pas couper le coté spontanéité et faire une émission trop soignée. L’émission dure 20/25 minutes et on enregistre 30/35 minutes d’interviews.
Il existe d’autres émissions d’interviews en face à face, quel est selon vous votre point fort ?
Ca ne serait pas à moi de le dire mais je pense que je fais des interviews où j’arrive à avoir ce style et cette patte qui est la mienne c’est-à-dire une main de fer dans un gant de velours. Je pense que j’arrive bien à avoir des confidences et à provoquer un peu l’invité sans jamais être agressive ni tomber à l’inverse dans un excès mielleux. Je suis fidèle à mon style que je travaille depuis des années.
Merci encore à Isabelle de s’être arrêtée un peu sur Le Mediateaseur pour parler de Giordano Hebdo. Vous pouvez également la retrouver dans le magazine Femme Actuelle dans lequel elle écrit une page cinéma.