La gauche a perdu le contact avec le peuple, et en particulier les ouvriers et employés qui constituent toujours la grande majorité de la population. Si elle veut reconquérir le pouvoir, il lui faut renouer ce contact, trouver la stratégie, le langage et les propositions qui leur redonnent des perspectives. Et pour cela, il faut d’abord les reconnaître là où ils sont. Les auteurs nous invitent à changer de regard, notamment sur les zones pavillonnaires et sur les campagnes ; à y voir d’abord des victimes du néolibéralisme. Ils font œuvre salutaire. Espérons qu’ils soient entendus.
« Notre pays a perdu de vue le peuple », estiment les auteurs, qui se proposent, en s’appuyant largement sur la sociologie, de « chasser les mythes ». « Fin de la classe ouvrière » ? « entreprise sans usine » ? L’essentiel de la réalité sociale de notre pays est occultée, environ deux tiers de la population : ouvriers, employés, travailleurs indépendants ; relégués loin des centres, oubliés. Avant-garde prolétarienne » pour le « mao » de 1970, l’ouvrier français est vite devenu le « beauf » raciste d’un Charlie Hebdo « gentrifié ».
La globalisation financière a modifié notre société, son impact se fait sentir physiquement. Il ne s’agit plus de théorie. Il s’agit de la vie quotidienne et concrète de millions de nos concitoyens. Bien qu’ayant presque disparu des discours politiques, les couches populaires (ouvriers et employés) représentent encore 60 % de la population active, soit une part constante depuis 1954.
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