Enfin, après de longs mois d'attente et d'échanges avec Milla Jovovich via son compte Twitter, nous découvrons le trailer de Resident Evil Afterlife, le quatrième de la série. J'avoue avoir eu du mal à accrocher au premier, m'être fait ensuite happer par les suivants et découvrir ce trailer avec beaucoup d'appétit.
Resident Evil le trailer révolutionnaire
Milla nous avait promis un film techniquement très avancé et un scenario dynamique. Au regard de ces premières images, je peux vous affirmer qu'elle avait raison. Tout y est : utilisation de la caméra fusion brevetée James Cameron, tournage en 3D nouvelle génération … et repiquage des scènes d'anthologie de Matrix.
Néo avait crevé l'écran il y a 12 ans …. et finalement, les frères Wachowski avaient bel et bien inventé un nouveau cinéma. Multi-caméras, photos séquentielles et ralentis ultra précis, toutes ces techniques ont été pompées par Paul Anderson. Des images bien travaillées, un scénario au point et une actrice au sommet de sa forme …. tout est réuni pour un grand moment de baston anti-zombie.
A vous de vous faire une opinion en regardant le trailer … vous verrez que la comparaison avec Matrix est flagrante.
Resident Evil la franchise
Je n'avais pas encore parlé de la réussite commerciale de la franchise Resident Evil. Voici donc quelques chiffres pour vous remettre en mémoire l'ampleur du phénomène et donc, le niveau d'attente pour ce quatrième volet.
Un total de 142M$ sur 3 films …. plutôt respectable, surtout quant on sait que la franchise n'est le fait que d'un seul homme Paul W.S Anderson (marrant : Anderson est également le nom de Néo dans Matrix …..)
Paul Anderson a écrit, dirigé et produit Resident Evil (2002). Il a écrit et produit Resident Evil Apocalypse (2004) et Resident Evil Extinction (2004). Pour ce quatrième volet, il se "contente" d'écrire et diriger. Nous pouvons donc clairement affirmer que cette franchise n'aurait jamais existé sans lui …. et, à ce titre, je l'en remercie et Milla aussi.
Milla Jovovich restera, je pense, liée à Alice tout au long de sa carrière. Elle a toujours eu besoin d'être dirigée par un mentor pour nous proposer une composition à hauteur de son talent. C'était vrai avec Luc Besson pour Jeanne d'Arc et Le Quatrième Elément – ça l'est tout autant avec Paul Anderson.
Ce talent d'interprétation est donc variable en fonction du metteur en scène mais aussi de la qualité du scénario. Si on reprend ses 2 derniers films, je crois que nous pouvons dire qu'ils étaient plutôt ratés – autant du point de vue scénaristique que de l'interprétation.
The Fourth Kind, tiré d'une histoire vraie était pourtant très prometteur. Au final, nous aboutissons à une série B ratée, sans aucun intérêt si ce n'est de s'interroger sur la crédulité des gens.
A Perfect Gateway, qui se voulait être un huit clos étouffant s'est rapidement transformé en attente interrompue d'un petit brin d'action ou de suspense … on s'ennuie ferme.
Au final, Milla Jovovich a, je pense, besoin d'être filmée par un metteur en scène avec lequel une réelle affection réciproque existe. Le type d'actrice que a besoin de se sentir aimée pour donner une réelle profondeur à son jeu et un peu plus d'expression dans son visage parfait.
Malgré de bonnes prédispositions, Milla Jovovich a donc encore une bonne marge de progression devant elle. Celle de pouvoir jouer n'importe quoi avec n'importe qui et pour le moment, elle ne sait pas encore le faire.