Rendu public à la mi-mars, le rapport du député Jacques Grosperrin s’interroge sur « les écoles de la deuxième chance et l’accès à l’emploi ». On y retrouve notamment l’idée, qui n’est pas tout à fait neuve de supprimer le brevet des collèges. Interrogé par nos confrères du Nouvel Observateur, le secrétaire national et secrétaire général adjoint du syndicat enseignants SNETAA, Pascal Vivier s’oppose fermement à cette mesure.
Selon lui, l’utilité de ce diplôme reste encore quand « aujourd'hui en France, 150.000 jeunes sortent des écoles sans diplômes. Dans ces circonstances, je ne pense vraiment pas que ce soit le bon moment pour s'interroger sur la suppression du brevet du collège ». Ce diplôme reste essentiel pour tous ceux qui décident d’arrêter leurs études après la troisième.
Si on lui parle, comme le suggère le rapport, de mettre davantage en avant la bivalence des enseignants, Pascal Vivier, lui-même bivalent, se déclare fortement intéressé par cette proposition.
En revanche, quand on y retrouve l’idée d’augmenter le temps de présence des enseignants en dehors des heures de cours ou, même de faire intervenir les professeurs de sixième en classe de CM2, il dit stoppe : la masse de travail des enseignants est déjà suffisamment importante pour qu’on ne vienne pas encore la renforcer ! Pascal Vivier se dit par ailleurs ouvert à des discussions pour faire évoluer l’état actuel du brevet des collèges.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 04 avril à 22:40
Il faut savoir que Monsieur Grosperrin est un ancien prof de gym reconverti dans les sciences de l'éducation, lesquelles ont pour axiome de base que le professeur n'est pas là pour transmettre des connaissances aux élèves. Son rapport a pour unique fin (cryptée, bien évidemment, derrière des formules racoleuses)de hâter l'avènement de l'âge d'Or pédagogiste, c'est-à-dire le moment béni où les élèves seront "enfin!" débarrassés de ce fatras de disciplines qu'il appelle avec dédain "académiques": le français, l'histoire, les mathématiques. A la place, on évaluera "enfin!" leurs vraies compétences. On l'aura compris: ce rapport est fumeux et dangereux.