J'ai déjà abondamment expliqué dans d'autres lieux que je n'étais pas d'accord, loin de là, avec ce qu'expriment beaucoup de centrales syndicales au sujet des directeurs d'école. J'ai déjà abondamment pourfendu dans d'autres lieux les propos de certains syndiqués qui expriment leurs propres opinions avec souvent une absence de réflexion qui me sidère. J'ai acquis depuis trois ans une réputation infernale d'anti-syndicaliste primaire qui me dispense d'y ajouter quoi que ce soit, même si elle est parfaitement injustifiée au regard de mon profond respect quant à l'action syndicale de défense des personnels. Mais tel n'est pas le propos de ce billet. Ceux qui me connaissent dans la vie réelle savent que je n'ai aucune ambition personnelle autre que celle de faire correctement le travail pour lequel je suis payé, et également que je tente de donner à mes collègues dans l'école que je "dirige" la vie la plus facile qu'il m'est possible. Je suis directeur d'une petite maternelle semi-rurale à trois classes, je ne vise rien, et je ne serai certainement pas de ceux qui dirigeront un établissement primaire si tant est que ceux-ci apparaissent un jour. D'autant que venant de fêter mes 49 ans, j'ai depuis longtemps passé le cap de chercher à épater la galerie, ou de prouver quoi que ce soit dans le domaine de l'enseignement primaire. Je suis un bon enseignant, je suis un assez bon directeur d'école, j'ai de moins en moins d'énergie et beaucoup de soucis personnels, mais je refuse de me laisser dire n'importe quoi par n'importe qui. Ce qui explique d'ailleurs que je me batte autant pour faire admettre que l'anonymat est une des pires calamités qui se soient abattues sur internet dans ce pays. Passons.
J'aimerais comprendre les réticences syndicales, du moins celles du SNU et de la FSU en particulier, mais aussi celles d'autres centrales au sein desquelles la discussion semble vive, à propos de l'éventuel statut que réclame le GDID pour les directeurs d'école. Comprenons-nous bien: les arguments qui n'en sont pas et les peurs irraisonnées -"petits chefs, "caporalisation", "Conseil des maîtres décisionnaire", etc- m'indiffèrent totalement. Non, je veux connaître les vrais réticences, ce qui bloque les collègues syndiqués qui fréquentent le forum du GDID quant au statut, alors que tout le monde est d'accord pour dire que la situation des directeurs d'école est aujourd'hui intenable. Je ne cherche pas à faire le procès de qui que ce soit ou de quoi que ce soit, je veux réellement pouvoir me faire une opinion! Sommes-nous face à de vraies questions de fond? J'ouvre honnêtement la discussion. Et je l'ouvre sur le forum public du GDID afin que la discussion soit modérée par d'autres que moi, qui pour beaucoup sont aussi directeurs d'école et sont aussi intéressés que moi par des réponses honnêtes.Je précise également que pour l'instant je considère le problème des EPE comme un épiphénomène sur lequel je pense que nous ne pourrons faire l'impasse mais qui ne peut résumer à lui seul les réticences syndicales. Je me tiens bien à la question du statut, celui qui a fait que malgré ma frilosité quant aux regroupements catégoriels je suis tout de même entré au GDID.
Alors? Syndiqués, venez répondre. Merci d'avance.