Drôle de mission que la mienne en ce 23 février. Je vais interviewer Claude François. Oui vous avez bien lu : Cloclo en personne! Pour m'accompagner, j'ai fait appel à Pierre Pernez, qui est médium. Bien qu'il ait su très tôt qu'il avait des dons de voyance, c'est le chanteur qui lui a ouvert le chemin pour entrer en contact avec les personnes disparues. LE vendredi 13 avril 2001, alors que Pierre était âgé de 20 ans, Claude François lui est apparu pour la toute première fois. De nombreux autres rendez-vous ont suivi, et le médium vient de sortir un livre dans lequel il a réuni tous les messages que Claude lui a délivrés, mais aussi les témoignages de ses proches. En exclusivité pour France Dimanche, il a bien voulu servir d'intermédiaire pour notre rencontre avec l'interprète du Lundi au Soleil.
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Il est 12h15 environ. Assis autour d'une table, Pierre lit nos questions. Puis il se concentre. Très vite, il sent la présence de trois personnes dans la pièce, dont une femme âgée. Pierre m'annonce être en connexion avec la maman de Claude, et se met à parler tout haut :
« Mon fils va arriver dans un petit moment. Merci à vous tous de vouloir continuer à travailler sur sa mémoire. Il aimait la vie sur Terre, mais ici, il est bien. Durant mon existence dans votre monde, j'ai eu une vie de lumière et une vie d'ombre. Perdre un enfant, c'est un moment qui ne s'efface jamais. A travers votre magazine, dites-leur bien que la vie après la vie existe. Nous sommes tous autour de vous. Dites bien aux mamans de ne pas pleurer leurs enfants, car les enfants ne sont jamais morts. Ils sont toujours prêts de leurs parents. »
Silence de Pierre. Puis il m'annonce : « Claude est là », et c'est maintenant Cloclo qui s'adresse à moi à travers la voix du médium.
CF: Je vais juste rester un instant, le temps de répondre à vos questions.
Pierre lit en silence la première question.
FD: Là où vous êtes, comment vous sentez-vous, dans quel état d'esprit êtes-vous?
CF: Ici je suis bien. C'est une volupté absolue de vivre dans ce monde. C'est grand, c'est magnifique, c'est magique. Toutes les vibrations résonnent en rythme, la musique est étincelante... Je traverse le temps comme une symphonie. C'est un monde qui peut vous paraître irréel, mais les ailes des anges existent. Nous sommes tous là, toujours proches de votre monde. Nous sommes dans une dimension parallèle. On vous voit et on vous aime. Mon état d'esprit est le même que sur Terre, avec mes qualités et mes défauts. J'essaie néanmoins, comme le font tous les esprits, de m'approcher de la perfection et d'être le plus juste possible.
FD: Pouvez-vous nous décrire cet au-delà?
CF: C'est un monde complexe pour vous. L'au-delà ressemble à tout ce que vous pouvez imaginer de plus merveilleux. Un monde fait de mille couleurs,. Tout est amour et paix. Il n'y a pas de guerre, de jalousie ni même de chef. Il y a des dimensions, des systèmes. Moi, je suis musique.
FD: Que faites-vous là-haut?
CF: Je continue à chanter, à faire des gals de système en système, de dimension en dimension. Mon énergie est toujours là. Je continue à aider des artistes. Ici, nous avons un jardin, le jardin des artistes, avec plein d'esprits qui se forment et vont s'incarner ensuite sur Terre. On leur apprend à chanter, à écrire des textes, à composer. De très bonnes choses en musique vont arriver sur Terre dans les dix ans à venir, de nouvelles découvertes.
FD: Regardez-vous le monde ici bas?
CF: On regarde toujours votre monde. On est toujours là, on essaie d'être le plus présent possible pou vous aider, pour que vous soyez sur le chemin le plus juste, même si parfois certains hommes font de grands écarts.
FD: Les rumeurs les plus farfelues ont circulé sur les causes de votre mort. Aujourd'hui, pouvez-vous nous dire exactement ce qui s'est passé ce 11 mars 1978?
CF: Ma mort est vraiment accidentelle. Ce jour-là, j'ai brûlé. L'électricité est passée à travers moi. Toutes les rumeurs me font sourire. C'est facile d raconter des histoires. Mais Dieu est juste. Ce n'est pas dans mon état d'esprit d'incriminer des gens. Les jours qui ont suivi, j'ai vu tellement de choses qui... [Pierre me dit que Claude n'est pas content] Si j'avais été là, j'en aurais viré plus d'un!
FD: Avez-vous un message pour vos fils?
CF: C'est entre eux et moi. Dites-leur que je suis là, que je suis près d'eux, qu'ils soient attentifs à mes messages.
FD: Le fait que vous soyez devenu culte, qu'est-ce que cela vous inspire?
CF: Ce sont mes fans, mes admirateurs qui ont fait de moi ce que je suis devenu. On ne devient pas une étoile sans recevoir l'amour des gens. J'ai chanté, travaillé en donnant le méilleur de moi-même, mais je dois à réussite à ceux qui m'ont aimé. Bien sûr, je suis content que plusieurs années après ma mort terrestre, les gens me chantent encore... Que votre monde me chante. J'en suis heureux. Merci à vous tous.
FD: Avez-vous vu le film Podium avec Benoît Poelevoorde?
CF: oui j'ai vu le film. Mais un autre film doit être en préparation. N'inventez rien! Faites un film réellement sur ma vie. Je ne veux pas de choses inventées. Que toute ma famille se mette autour d'une table pour discuter. Tous. Mes fils, ma sœur, mes neveux et nièces, qu'ils discutent tous ensemble. Que ce film soit un film de famille, qui raconte vraiment, le plus justement possible, qui j'étais, qui je suis,. C'est un message important, car il y a des blocages. Je reviendrai de temps en temps pour vérifier l'évolution de ce film. J'espère qu'on va m'entendre.
FD: Votre vie sur Terre vous manque-t-elle?
CF: Non. Non, la vie sur Terre ne me manque pas. J'ai fait mon temps, je suis très bien où je suis. Avec maman, nous sommes très bien ensemble. Je sais que sur Terre, je vais avoir deux héritiers dans le monde de la chanson. Vous ne les connaissez pas encore, c'est à venir.
Fd: Un message pour France Dimanche?
Cf: JE veux la première page!
Pierre me dit que Claude me fait un clin d'œil et puis s'en va.
Clémentine COREAU