L’annonce du plan social européen de l’entreprise Grass Valley qui se traduit par la suppression de 182 postes à Rennes et de 26 postes à Brest pose la question du soutien par de l’argent public à ces sociétés qui délocalisent et sont tenues par la finance internationale.
Après Microelectonics à Rennes c’est désormais l’ex-Thomson et ses entités du Technopole de Cesson-Rennes Atalante et du Technopole de Brest-Iroise qui licencient désormais techniciens et cadres pour encore alimenter en cash ses actionnaires.
Depuis plusieurs années, ce groupe qui change de nom comme de stratégie industrielle (Thomson puis Technicolor) délocalise en Inde et en Thaïlande pour augmenter encore plus les profits financiers de ses actionnaires. Cela ne l’a pas empêché de toucher des subventions publiques pour l’installation de salariés venant de Strasbourg en 1995, jouant déjà là une concurrence malsaine entre régions, ni en 2002 d'empocher 700.000 € de l'Etat pour remboursement d'une partie des taxes professionnelles de 2001 et au compte de la formation.
Ce sont les employés, jamais consultés au cours de ces années de folie financière, qui paient les choix douteux des dirigeants. En vingt-cinq ans, plus de 75 000 emplois ont été détruits chez Thomson, qui traîne une dette qui ne cesse de s’alourdir. Ce qui n’a pas empêché, lors de l’assemblée générale des actionnaires de l’été dernier, un ancien président du conseil d’administration de revendiquer une prime exceptionnelle de 60 000 euros et un directeur général remplaçant, une rallonge de 360 000 euros.
Les élu-e- s régionaux d’Europe Ecologie Bretagne, solidaires de ces salariés, dénoncent des pratiques qui nient l’homme au profit de la rentabilité à court terme et invitent les Bretons à les soutenir afin de questionner la distribution des profits dans les entreprises et construire en Bretagne une filière TIC fiable et non-délocalisable.