Je n'aimais pas cela. Du tout. C'était mieux que le dimanche matin, avec la messe, mais pas beaucoup plus. Parce que c'était long, le marché. Presque aussi long que le lendemain. Mais dehors. Avec non les bras ballants mais les bras pendus à des sacs. Parce que c'était moi qui portait.
Le pire ? Mes parents, des fois, croisaient des connaissances et alors, c'était parti pour se faire ch... quelques minutes. Et quelques minutes + quelques minutes + quelques minutes, ça fait des plombes. Les bras ne m'en tombaient pas. Ils portaient.
Maintenant, je crois que j'aurais aimé apprendre à aimer le marché.
Parce que c'est sympa, dans l'esprit. Surtout de nos jours.
Des gens qui se parlent, des gens qui se croisent et parfois se retrouvent, des produits joliment mis sous le nez. On ne faisait pas QUE les courses. Je pense même que certains s'en foutaient, des étals.
Le samedi matin, c'était marché.
Le samedi après-midi, c'était courir. Derrière un ballon. Sans les mains. Avec des copains. Avant le sic.