Blood of Matools

Pour sauver sa soeur atteinte d’un mal étrange, Kai part à la recherche du Matools, une créature légendaire dont le sang guérirait toutes les maladies. Sur son chemin, il croise Sophy, une prêtresse elle aussi frappée par une maladie qui la prive petit à petit de son pouvoir guérisseur. Ensemble, ils partent à la recherche du Matools, mais Kai et Sophy sont loin d’être les seuls à pister cette redoutable créature.

Blood of Matools fut une petite surprise. C’est vrai. Quand on regarde le résumé, il n’y a pas de quoi sauter au plafond.

L’histoire parait banale et le premier tome nous donne raison. Mais petit à petit, le scénario s’épaissit et sort de la simple aventure, en touchant à des sphères comme la politique ou la religion. Le manga devient beaucoup plus intéressant car il ne cesse de prendre le lecteur à contre pied. Il a une véritable mythologie autour des Matools, bêtes que l’on présente comme affreuses mais qui se cachent sous cette apparence. On retrouve un peu ce principe dans Wolf’s Rain où les loups se font passer pour des humains. Et bien là, c’est un peu pareil mais les Matools préfèrent la peur comme moyen de défense.Toutefois, il faut mettre un bémol. Il y a beaucoup de blabla, pas toujours très clair. On retrouve ce problème sur la fin quand vient l’heure des explications. Les derniers moments sont complètement incompréhensifs. Bon, il y a une vraie fin, c’est déjà ca mais une deuxième lecture s’impose.

Les personnages sont bons dans l’ensemble, avec un héros en apparence antipathique mais qui cache sa souffrance par son attitude. Il est courageux et téméraire, parfois même un peu stupide. Il ne mesure pas toujours le danger et il faut que Sophy veille sur lui. Cette jeune fille est sans doute le personnage le plus intéressant car c’est elle qui évolue le plus et qui est à la base du renouveau scénaristique. J’ai été assez surpris la concernant. Bien entendu, une histoire d’amour pointe le bout de son nez, compléter par une 3ème demoiselle, histoire d’avoir le fameux triangle amoureux. Mais cette histoire d’amour pourrait vous surprendre. Si, si, je vous assure ^^
Le méchant n’est intéressant que sur la fin car il est longtemps insignifiant mais rien d’étonnant. Son changement suit l’histoire, c’est à dire qu’il ne devient important qu’une fois la grande révélation sortie.

Le dessin est un peu décevant, typique de années 90. Et oui, le manga date de 1992. Donc, les pauvres protagonistes ont des têtes hideuses mais les décors restent de qualité. Bon, vu que le manga a 17 ans, on va pas non plus cracher sur le style car pour l’époque, il n’était pas mal. Il faut savoir être indulgent parfois ^^

Blood of Matools est un manga plaisant, même s’il faut parfois s’accrocher à la lecture. J’en ressors plutôt satisfait. Il n’y a que 6 tomes. On ne risque pas grand chose, d’autant plus que les édition Ki-oon ont comme toujours fait un très bon travail.