Zemmour et les Noirs de la finale olympique du 100 m.

« Les Français issus de l’immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes… C’est un fait ». Cette phrase d’Eric Zemmour est revenue aux oreilles de  BiBi lorsqu’il s’est aventuré sur le Blog d’Aliocha qui a mis en ligne une de ses réflexions sur cet épisode zemmourien.

« C’est un fait ».
« C’est un fait ».
« C’est un fait ».  Ah la belle rengaine !

Mais ce refrain sonne bizarre aux oreilles de BiBi car on pourrait croire que la phrase de Zemmour est indiscutable puisque – hein ? – c’est « un fait  » qu’ils soient « noirs et arabes ». BiBi s’étonne que, dans la Grande Corporation des Journalistes, cette petite phrase, « c’est un fait » ait été ignorée. Cette phrase de Zemmour n’est pas un fait, c’est peut-être juste un… constat.

BiBi soutient que « le fait » n’existe pas en lui-même, que cette phrase est le point de vue de Zemmour mais pas une vérité intangible. Ce Monsieur fait de la manipulation sur le mot « fait ». BiBi ne se laissera pas intimider car, pour lui, un fait n’existe pas en lui-même, il est toujours pris dans un réseau d’interprétations conscientes ou inconscientes (idéologiques pour parler en langage Gaucho).

Tout cela a rappelé à BiBi cet autre  « fait » incontestable que les Noirs sont bien meilleurs à la course que les Blancs. Vous voulez une « preuve» ? En finale olympique du 100 mètres, regardez, ça saute aux yeux n’est-ce pas,  il y a toujours exclusivement des Noirs. BiBi vous laisse les conclusions hâtives à partir de ce constat… les mêmes que celles de Zemmour probablement : « il y a des races, les unes sont douées pour la Course, les autres plus douées pour… etc ».

Continuons sur notre lancée. Pas de doute, c’est un constat juste : il y a en effet toujours des Noirs en surnombre dans les finales olympiques du 100 m. Mais dire cela n’est pas un fait car l’interprétation est là, derrière, sous-jacente, silencieusement complice, non-dite et non-écrite. Ce  « fait  » est relevé en effet pour défendre une prise de position idéologique ( celle des « races » supérieures/inférieures »). C’est cette thèse non-dite qui pousse 1. à la posture qui est de relever, de choisir d’écrire que les Noirs sont « doués naturellement » etc et 2. à la seconde posture qui est de transformer un « constat » non analysé en « fait ».

Ce qui est tû et écarté de fait, ce sont les autres interprétations, en particulier celle qui consiste juste à dire que si les Noirs sont plus présents en finale olympique, c’est que, socialement situés en bas de l’échelle sociale, ils sont prêts à endurer plus d’entrainements, plus de sacrifices que les Blancs qui, tendanciellement, sont plus nantis donc sont moins des  « morts-la-faim » que les Noirs.

Du coup, l’éclairage de ce constat change du tout au tout, non ? Alors qui a raison ?  Autrement dit, qui dit la vérité sur le Monde Social ? Les lecteurs de BiBi savent où est la Vérité : en tout champ (ici dans le champ politique avec ce Chien de Garde Zemmour), « la Vérité » est un enjeu de lutte continuel. Le sens des mots, des tournures de phrases, le sens des interprétations sont affaires de lutte, de combat pour le monopole de la légitimité. C’est dans ce combat que prennent place la Manipulation zemmmourienne et la Réponse-BiBi.

Rajoutons que les Zemmour – avec leurs façons de penser – ne sont pas menacés, les Zemmour ne sont absolument pas des victimes : ils sont majoritaires. Ils pullulent. Leurs façons de voir nous envahissent, elles occupent notre espace mental de façon quasi-totalitaire, elles squattent l’espace médiatique. Et nous savons que derrière Zemmour, il y a la Puissance des Dassault etc.

Pour finir son intervention chez Aliocha, BiBi avait alors eu ces quelques mots tendres : « Alors, très chère Aliocha, il me semble bien ridicule et très risible de voir que vous avancez les arguments de Stuart Mill pour défendre Monsieur Zemmour au nom de la Liberté d’Expression ».