Geert Wilders, le procès d'un hérétique

Publié le 02 avril 2010 par Roman Bernard
Le député néerlandais Geert Wilders, chef du Parti de la liberté (PVV), a comparu, le mercredi 20 janvier, devant le tribunal, à Amsterdam, pour « incitation à la haine et à la discrimination envers les musulmans ». Pour cela, il peut encourir une peine maximale de 15 mois de prison, à moins d’écoper d' une amende de 18 500 euros, ce qui lui permettrait de conserver son siège au Parlement. Monsieur Wilders se voit reprocher le montage du film Fitna (2008), qui accuserait le Coran d’inciter à la violence, et d’avoir comparé publiquement le livre sacré de l’islam à Mein Kampf. Monsieur Wilders considère que ce procès politique ne peut aboutir qu’à son acquittement, quant à son avocat, Maître Bram Moszkowicz, il a rappelé que Monsieur Wilders n’avait fait qu’émettre des commentaires sur la société et que toutes ses déclarations avaient été faites en tant que membre du Parlement. Alors, un procès politique ? On est en droit de le penser. De fait, le parti de Geert Wilders, le PVV, est arrivé deuxième aux élections européennes de juin 2009 et les sondages lui prédisent une victoire aux prochaines élections législatives, particulièrement depuis le succès remporté par le PVV aux élections municipales de 2010, à Almere et à La Haye.

Vers une nouvelle Inquisition ?

Comme l’a rappelé dernièrement le député libéral belge Alain Destexhe, l’islamophobie est « un concept qui n’existe pas, qui a été inventé par les mollahs iraniens lors de la révolution » et d’affirmer clairement que « toute religion est critiquable ». Autrement dit, ce que l’on dit, écrit et dessine envers et contre le christianisme, par exemple, doit également pouvoir être dit, écrit et dessiné envers et contre l’islam, étant donné qu’il n’est ici nullement question de «race» ni de «racisme», mais d’oppositions philosophiques et idéologiques indissociables de toute démocratie véritable. Mais entre les «fatwas» meurtrières délivrées par des fous sanglants, les leçons de morale inquisitoriales de l’excessive multitude de ligues et de collectifs subventionnés par les deniers publics et les dérives de certains tribunaux occidentaux, on est en droit de se demander si cette confrontation d’idées, a priori physiquement non violente, est encore possible de nos jours et si, d’ici quelques années, il sera encore possible d’écrire des textes tels que ceux-ci :

  • « Allah ne cesse d’apparaître dans le Coran comme un guerrier sans pitié. Certes, il peut exercer sa magnanimité, elle relève de ses attributions. Mais quand ? Où ? Avec qui ? On passe au fil de l’épée, on avilit par le joug, on torture, on brûle, pille et massacre beaucoup plus qu’on ne pratique l’amour du prochain. Et ce dans les faits et gestes du Prophète tout aussi bien que dans le texte du livre sacré. Théorie musulmane et pratique islamique ne brillent pas dans la miséricorde ! » (Traité d’athéologie, Michel Onfray, Grasset et Fasquelle, 2005, p. 204).
  • « Hitler — Abu Ali en arabe — aime beaucoup la religion musulmane, virile, guerrière, conquérante et militaire par essence. Et de nombreux fidèles lui rendent la politesse dans l’histoire : jadis le grand mufti de Jérusalem, mais aussi des militants antisémites et antisionistes de toujours qui recyclent d’anciens nazis aux places les plus élevées des états-majors et des services secrets proche-orientaux après la guerre, qui protègent, dissimulent et entretiennent de nombreux criminels de guerre du IIIe Reich sur leurs territoires — Syrie, Égypte, Arabie saoudite, Palestine. Sans parler d’un nombre incroyable de conversions d’anciens dignitaires du Reich à la religion du Coran. » (Traité d’athéologie, Michel Onfray, Grasset et Fasquelle, 2005, p. 202).


L’échec politique attendu du Système

Les premiers résultats politiques de la diabolisation de Geert Wilders par le Système ne se sont pas fait attendre : le mercredi 3 mars, le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders est arrivé en tête des élections municipales à Almere (187 000 habitants), avec 21,6 % des suffrages, et deuxième à La Haye, à l’occasion d’un scrutin-test organisé à trois mois d’élections législatives anticipées. Le PVV, qui affirme vouloir « lutter contre l’islamisation des Pays-Bas», remporte ainsi 8 sièges de conseillers municipaux à La Haye, siège du gouvernement néerlandais, contre 10 sièges pour le PvdA (travailliste). Créé en 2006, le PVV participait pour la première fois à des élections locales, mais dans deux villes seulement. Le PVV prévoit notamment la réduction de certaines subventions : « Plutôt que de donner de l’argent aux élites, il faut l’utiliser pour lutter contre les terroristes des rues », clame le PVV. M. Wilders a aussi affirmé que « ce qui est possible à La Haye et Almere est possible dans tout le pays. C’est un tremplin pour notre victoire. » Rendez-vous est donc pris pour les élections législatives anticipées du 9 juin prochain.

Éric Timmermans

Sources :