Si l’horloge du temps –minutes arrêtées- Pour me laisser vivre me laisser décider J’ai compté les étages et parcouru à pied, Du hall de l’immeuble jusqu’en haut, tu le sais ! Je ne peux te mentir, tu m’as téléphoné, A ce moment précis où je voulais foncer, Tu m’as dit de me taire, t’assoir et écouter ; Et là je me suis tu, je t’ai laissée parler, D’une mélancolie où je m’y retrouvais.
Mon cœur haletant qui rythmait ta vindicte, Je pleurais doucement sur ce que Dieu me dicte ! Oui tu as eu la force et les mots garantis, Pour faire renoncer l’erreur de ma vie ! Perdu dans cette foule frôlant l’indifférence Des familles si proches des enfants des amis Personne, seule toi pour regretter tout ça. On est resté deux heures à parler, déconner, De décrypter le sens à donner à sa vie, Si croire et espérer est de ma destinée,
Me voilà pour tout dire, en toute humilité ! Les années ont passées j’ai quitté ce terroir, Et cette unique pièce qui absorbait ma voix. J’y repense souvent à ce moment passé, Où seule une amie qui a pu me sauver, Tandis que les manants bercés des illusions De vouloir bien faire ont préféré se taire, Et d’autres qui criaient ma mort en parricide.