Entre jazz haïtien et folk, rock, pop, Melissa Laveaux fait parler toutes les facettes de sa riche personnalité et propose sur Camphor and Copper un voyage musicale plein de talent.
Avec le parti pris de ne pas choisir entre ses différentes origines mais de plutôt les mixer pour un résultat plus riche, elle nous a offert avec Camphor and Copper un disque où les divers aspects de son monde se mêlent, quitte à friser la contradiction.
Camphre et cuivre sont des éléments indispensables à la vie, mais qui, à partir de certaines doses, deviennent des poisons, tout comme l’amour avoue-t-elle dans le livret. C’est donc un monde tout de nuances, où la mesure compte, où l’on flirte avec le trop en permanence, que nous dépeint Melissa Laveaux.
Certaines chansons, commencées en anglais, sont finies en créole haïtien, des airs légers offrent une base à des paroles graves. Toujours, une instrumentation simplissime et une voix capable de milles nuances offrent des morceaux d’une intensité et d’une générosité impressionnante. Milles impressions s’en envolent à chaque instant, grâce à des jeux de contrastes, d’harmonies…
C’est la sincérité de l’artiste qui est peut-être l’aspect le plus touchant de ce disque. Des accords de guitare manqués, quelques fausses notes ont été laissés au montage, pour que prime l’interprétation sur la propreté, le feeling sur l’aseptisation. Camphor and Copper est un disque de soul moderne, modeste mais aux qualités indéniables. Melissa Laveaux n’a décidément pas à rougir devant les grands noms dont elle s’inspire.
À noter :
Melissa Laveaux aime se prêter au jeu des reprises.
L’album Camphor and Copper lui-même en comporte deux :
- Needle in the hay d’Elliott Smith
- I want to be evil d’Eartha Kitt
Une autre reprise est disponible sur sont MySpace, il s’agit de Crazy in love de Beyonce !