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Puisque l'indécence était devenue chose courante depuis le budget Bachand, Bruno s'est rendu tout nu chez Giusseppe Junior (aka "Dju", aka "happy trigger")
"Mais...mais...Bruno t'es tout nu!...tout nu dans ma cuisine!" s'exlama "Dju"
"Ben oui j'espère que ça ne t'indispose pas trop, je suis tellement découragé de la nature humaine que je n'avais pas le coeur de m'habiller ce matin"
"Qu'est-ce qui te ronge?"
"Le budget Bachand man, je gagne 18 000$ par année je suis baisé par tous les trous avec cette mesure sur la santé...j'ai même pas de médecin de famille calisse!"
"...aaaah! se promener tout nu fait soudainement du sens..."
"De toute façon je ne pourrai plus m'acheter du linge avant longtemps"
"Tu as raison tu fais parti des agneaux à bouffer pour la nation"
"Justement parlant de sacrifice, je viens te voir afin de sacrifier ma vie publique"
"de...de quoi tu parles?..."
"Je voudrais entrer dans la Costa Nostra comme toi..."
Dju eu un sursaut de malaise et s'approcha de Bruno comme pour lui indiquer de se taire. Il eu même le réflexe de mettre de la musique pour enterrer leur discussion.
Il parla à voix basse à Bruno.
"T'es malade! 'parle pas de d'ça ici avec Aby dans le salon juste à côté!"
En effet Abigail, les joues rosées, la femme officielle de Dju, regardait Bruno tout nu et semblait désirer son corps du regard. Elle croyait que Bruno ne la remarquait pas à faire semblant de lire sa revue avec ses yeux au dessus du magazine et ça lui donnait même un semi franchement agréable.
"Aby sait pas ce que je fais! elle pense que je travaille dans la construction et les aménagements paysagers va pas lui mettre dans ' tête que mes "contrats" pourraient être autre chose!" poursuivi Dju par dessus la musique.
"Ouin mais reste que je veux savoir pareil comment faire parti de...de...de ton organisation parallèle disons... le gouvernement ne me donne aucun autre choix" dit Bruno se servant une bière.
Dju considéra sa demande quelques secondes. Après un temps il passa une main sur sa bouche et lança un regard rapide à Abigail dans le salon qui, elle, fît semblant de regarder quelque chose au loin dans la direction opposée même si ses yeux étaient définitivement attirés par le pénis au vent de Bruno et ses pectoraux, pectorants.
"Tu veux un autre enfant?" demanda Dju
"Peut-être...pourquoi?"
"Ça va bien avec Sylvia?"
"Oui, pourquoi tu me demandes ça?"
"Parce que ce sont des faiblesse, buddy! tu pourras jamais avancer dans la hiérarchie parce que t'as au moins deux prises contre toi et peut-être une troisième si tu veux un deuxième kid!"
"Tu...Tu veux dire que mes ennemis potentiels pourraient choisir de me menacer en feignant de s'en prendre à ma femme et à mes enfants?"
"C'est certain que tu représenterais déjà du bonbon pour la concurrence avec ta femme et ton kid"
Bruno mesura tout ça dans sa tête.
"Oui mais...cela veut dire que j'ai maintenant le choix d'être pris en otage par le gouvernement ou faire prendre ma famille en otage si j'embarque avec vous?"
Dju eu un geste d'agacement.
"De toute façon on "embarque" pas de même ça prend des références, de la famille, un réseau de contact prêt à te défendre à te présenter..."
"T'es pas plogué avec Tomassi?"
"Oui mais t'es tout le monde est plogué avec le gros mais t'as vu comme y est gnochon! tu peux pas faire pire! C'est son titre de ministre qui le garde en vie parce qu'on ne peut pas se permettre un coup d'éclat aussi public mais tu peux être sûr que par en dessous... merder comme il le fait présentement...dans une autre paire de souliers il serait dégonflé le tabarnak pis coulé dans le ciment..."
"Alors qui d'abord? comment je fais?"
"Ta femme?...ton kid?..."
"Je sais, je sais mais ton père y est arrivé, le père à Pasquale aussi, le père à Helena aussi..."
"oui mais Pasquale en a pour 4 ans en dedans encore pis je pas sûr qu'il va être super bienvenue quand y va sortir, va falloir qui regagne ses grades..."
"toi c'est quoi tes grades Dju?..."
Dju refusa de répondre.
"R'garde j'aime pas comment qu'on se jase, pense à ce que je t'ai dis, think it over the week-end, pis on s'en reparle la semaine prochaine o.k.?"
"Le budget...tu fais quoi toi?"
"Ça me touche pas j'ai presque rien de déclaré officiellement pis ce que j'ai de déclaré c'est en conjonction avec le parti Libéral direct"
"Le cordon ombilical de la crosse?"
"Exactly! allez on s'en reparle mardi!" et sur ce Dju escorta son invité nu vers la sortie.
"Merci Dju, j'espère vraiment que ça va marcher tout ça"
"ouin c'est ça..."dit Dju pas tellement convaincu de toute la chose. Avant que Bruno ne soit déjà trop loin. Dju lui lança
"Aby pis moi on s'en va en Italie dans un an si ça peux te consoler...Ça va être notre réaction au budget Bacheux si tu veux"
Bruno n'eût aucune réaction sinon un petit sourire dépité.
Dès qu'il croisa le cabanon entre les terrains qui le mènerait vers chez lui il entendit la voix d'une femme, Aby?.
"PSSit!" entendit-il du cabanon, il y entra.
"salut beau brun..."
Abigail en mode "paon florissant", nue assise sur le comptoir avec une bouteille de scotch en main.
"sa...salut tu m'as surpris Aby... ça va?"
"toi aussi tu m'as surprise...on se pratique à faire des bébés?"
"...ici?...dans le cabanon?"
"Je te croyais pas aussi bien équipé..." dit-elle
"Tu n'es pas mal non plus... avec le scotch en prime."
Le marché noir était commencé.
À défaut de mieux, Bruno réussit à se gagner un petit quickie.