Magazine Cinéma

R.I.P...Jacques Villeret

Par Stoba
Jacques Villeret
Né le 06 février 1951
Décédé le 28 janvier 2005 (à l'âge de 53 ans)
Jacques Villeret connaît une enfance heureuse durant laquelle il prend conscience très tôt de son potentiel comique auprès de ses camarades de classe. Il nourrit ainsi le projet de devenir comédien. A l'adolescence, il est marqué par la révélation d'un secret de famille : il découvre que son vrai père n'est pas celui qu'il croit. Il en garde par la suite une profonde blessure. Ses études secondaires achevées, il passe par le Conservatoire de Tours, avant d'intégrer le Conservatoire national. Il y a notamment pour professeur Louis Seigner. Au début des années 1970, il enchaîne les comédies et les vaudevilles au sein de la Compagnie Marcelle Tassancourt. Ses débuts au cinéma sont marqués par la rencontre de deux réalisateurs qui lui resteront fidèles : Yves Boisset, qui l'engage pour interpréter un appelé de la guerre d'Algérie dans le drame RAS en 1972,et Claude Lelouch, qui le choisit pour une apparition dans Toute une vie (1974).
Ce même Claude Lelouch sert de révélateur au comédien en lui offrant deux rôles de premier plan dans Le Bon et les méchants en 1976, puis dans Robert et Robert qui lui vaut un César du Meilleur second rôle masculin en 1979. Fructueuse collaboration : les deux hommes travaillent ensemble sur neuf longs métrages. Alternant comédies d'auteur (Rien ne va plus de Jean-Michel Ribes, 1979) et films populaires (Bête mais discipliné de Claude Zidi, 1979), Jacques Villeret se construit une image de petit rond amusant et lunaire, assez éloignée de ce qu'il est dans la vie. Il confiera à ce sujet dans la presse : "Je suis perfectionniste au point d'en devenir obsessionnel. Faire du comique, c'est moyennement amusant : si je n'ai pas ce que je veux, si ça ne tombe pas au millimètre, je peux disjoncter et piquer des colères démesurées" (L'Express du 06/11/2003).
Il semble n'avoir aucune limite, acceptant d'aller vers le loufoque et la comédie lourde en extra-terrestre dans La Soupe aux choux en 1981 dont l'énorme succès le rend définitivement célèbre. Il n'hésite pas non plus à endosser la peau de personnages de Français moyens un peu bêtes, pleutre et timide dans Circulez y'a rien à voir de Patrice Leconte (1983), exubérant dans Papy fait de la résistance de Jean-Marie Poiré (1983), ou encore idiot du village dans L'Eté en pente douce de Gérard Krawczyck (1987). Jacques Villeret fait également de surprenantes apparitions dans des longs métrages plus hermétiques (Prénom Carmen de Jean-Luc Godard, 1983).
L'acteur n'abandonne pas les planches et monte plusieurs one man show, à l'image de La Contrebasse tirée de l'oeuvre de Patrick Süskind en 1990. Sa carrière pâtit de dépressions cycliques qui le poussent vers l'alcool et qui le contraignent parfois à annuler des représentations théâtrales. Après un petit passage à vide cinématographique au milieu des années 90, le comédien revient en fanfare avec Le Dîner des cons, qu'il avait joué précédemment au théâtre, et dont le triomphe relance sa carrière avec en prime un César du meilleur acteur en 1999.
Très sollicité, il laisse percer de plus en plus son talent dramatique à l'occasion de films tels que Les Enfants du marais de Jean Becker (1999). Ce réalisateur le dirigera à nouveau sur Un Crime au paradis (2001) et Effroyables jardins (2003). Jacques Villeret enchaîne les succès (Malabar Princess et Vipère au poing en 2004, Iznogoud en 2005), jusqu'aux tournages des Ames grises d'Yves Angelo et de Les Parrains de Frédéric Forestier, son ultime long métrage. Il meurt d'une hémorragie interne le 28 janvier 2005 à Evreux, à l'âge de 53 ans.

Source : www.linternaute.com/...//jacques-villeret/biographie.shtml http://planetefunk.blogspot.com/feeds/posts/defaultR.I.P...Jacques Villeret

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Stoba 20 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines