Eddy est un journaliste radio qui m'oblige à travailler des réponses courtes et précises, c’est toujours un bon exercice (en même temps, le langage parlé ça me connaît n'est-ce pas ?). Je vous donne ici les 4 questions posées par des candidats qu’il a choisi. Si vous préférez entendre que lire, le podcast est ici.
Question de Stéphanie : Comment préparer au mieux son entretien d’embauche ?
Il y a des règles simples et à chaque fois efficaces, les voici :
1. Savoir se présenter : l’idéal est de préparer un autoportrait rapide afin d’être capable de dire qui on est.
2. Donner une synthèse de son parcours, et ce pas en 10 minutes mais plutôt 2 ou 3 minutes.
3. Avoir préparé ses points forts et ses points faibles.
4. En ce qui concerne l’entreprise et le poste, surtout (surtout !) montrer qu’on s’est renseigné sur ces 2 points importants.
5. Montrer ce qu’on est capable d’apporter si on est recruté.
6. Enfin arriver le plus (ou la plus) détendu(e) possible à l’entretien. Cela se travaille aussi.
Question de Christian : Comment vendre au mieux sa candidature ?
Si on a préparé les points vus ci-dessus sur soi-même et sur l’entreprise et le poste auquel on veut accéder, il reste deux points importants :
1. La présentation vestimentaire : c’est toujours important pour nous, en France.
2. Les questions pièges.
3. Autre chose importante et appréciée : poser des questions. Quand vous posez des questions (évidemment il faut qu’elles soient pertinentes : sur le CA, la stratégie de développement, le poste lui-même…) ça montre que vous êtes motivé et que vous avez du répondant.
4. Il faut aussi être positif. On voit encore trop souvent en entretiens des candidats qui se « lâchent » en critiquant telle situation ou telle personne. Par exemple son ex-employeur, ce qui est mal vu des recruteurs.
Question de Mélanie : Quels sont les gestes inconscients à éviter ?
C’est vrai qu’il y a des gestes un peu dangereux. Cela se prépare mais en même temps il ne faut pas se mettre une pression inutile pour être au final complètement stressé par les gestes qu’on peut faire. Globalement, les gestes les plus importants qu’il faut surveiller, des choses toutes simples qui sont de bon sens :
1. Ne pas s’asseoir tout au bord de sa chaise, comme si vous alliez repartir tout de suite, comme si vous n’étiez pas à l’aise. Qui plus est, c’est le meilleur moyen pour se montrer agité, ce qui n’est pas un signe positif.
2. Les bras croisés, considérés comme un signe de fermeture, sont à éviter.
3. Ne pas regarder dans les yeux. Il faut faire un effort, même si on est timide. Il faut s’entraîner : quand on parle à quelqu’un on le regarde dans les yeux. Un recruteur c’est pareil.
4. Reste à citer les gestes de « tripotage ». Cela peut être tripoter son stylo (ou pire, manger son stylo), tripoter son nœud de cravate, tripoter ses cheveux… Tout autant de signes de stress, ou d’autorité, ou de tentative de séduction.
Question de Marc : Quelles sont les questions pièges les plus fréquemment posées ?
1. Ce qu’on entend le plus souvent, ce sont des questions très très ouvertes, du genre « Parlez-moi de vous ».
2. On pose des questions sur les trous sur votre CV « Pourquoi n’y a-t’il rien sur votre CV en 2006 ? Expliquez-moi ».
3. Plus embêtant encore, un recruteur qui va switcher avec un « Tell me more », vous demandant d’enchaîner en anglais. Si vous avez indiqué sur votre CV anglais courant et que là, vous n’assurez pas, cela va être très ennuyeux.
4. Si on vous demande « quelle question n’aimeriez-vous pas qu’on vous pose ? », il faut sortir une question préparée à l’avance.
5. D’autres peuvent vous questionner, très calmement : « pouvez-vous me faire rire ? ». Votre réponse, quelle qu’elle soit (même si c’est une blague de Toto), en dira long sur votre personnalité.
Un conseil pour les questions pièges : ne pas s’affoler, prendre quelques secondes pour réfléchir et répondre avec le plus de naturel possible.