Un ami parfait

Film français réalisé par Francis Girod et sorti en 2006.

Qui a dit qu’en France, on ne sait pas faire des thrillers ? (ah bon… personne ? Vous êtes sûr ? Bon, bon…)

Julien Rossi se réveille un beau matin dans une chambre d’hôpital. Il sort de deux jours de comas où il a été entre la vie et la mort. Son médecin lui annonce qu’il a été agressé, mais qu’il va bien physiquement… Par contre, il semblerait qu’il ait perdu sa mémoire récente. En d’autres termes, il ne se rappelle rien des six mois qui ont précédé son agression. Il se rend vite compte que des choses ont changé dans sa vie : sa petite-amie de longue date n’est pas là, par contre une jeune et jolie jeune femme qui semble très proche de lui veille à ce qu’il se remette bien. Son meilleur ami lui parle à peine. En sortant de l’hôpital, il apprend qu’il a démissionné de son travail de journaliste il y a peu, et qu’il était visiblement devenu un véritable con.

Mais que diable s’est-il passé ces six derniers mois pour qu’il change à ce point ?

S’il est vrai que l’amnésie est un ressort scénaristique bien commode à utiliser (comme la schizophrénie), quand c’est bien fait, ça peut donner de très bons films. Malheureusement, ci, on est assez loin du bon film. En fait, l’histoire est complètement plombée par la réalisation franchouillarde qui manque de rythme, et l’interprétation pas toujours parfaite. Difficile, quand on voit les sourires d’Antoine de Caunes, de ne pas penser à Nulle Part Ailleurs ! Et puis il vaut mieux être en forme quand on regarde ce film sous peine de s'endormir entre deux scènes.

Mais ne soyons pas trop durs : à condition de s’accrocher et de ne pas rater un détail, l’histoire de ce journaliste qui refait la même enquête qui l’a menée au comas est assez intéressante. La question que le film soulève est aussi pertinente : si on vous donne une seconde chance, qu’en feriez-vous ?