J'avais envie d'un petit polar sympathique. Ma première (et unique expérience) avec Fred Vargas n'avait pas été un grand succès. (Grosse baboune, on m'en avait dit tellement de bien.) Mais je suis capable de laisser une chance au coureur et on me disait que j'étais juste mal tombée. OK. Go. Ce titre (et ce que je lisais de la 4e de couverture) me disait que ça serait prometteur.
Yep. J'ai apprécié ma lecture. Pas un coup de coeur, mais ça réhabilite mon expérience avec Vargas.
Une intrigue qui touche au monde de l'art (toujours tentant, je trouve) et impliquant une étrange amitié entre trois garçons, une femme éternelle, un évêque, un juriste français. Beaucoup de mystère entourant cette fameuse femme éternelle...
Ça commence avec un expert parisien, Henri Valhubert, qui croit reconnaître un dessin de Michel-Ange sur le marché. A priori, ceux-ci ont tous été répertoriés. Il suppose que celui-ci provient de la bibliothèque vaticane. Serait-elle dépouillée de ses trésors? Intriguant! Mais Henri Valhubert est perturbé par autre chose: que fait sa femme à Rome, chaque mois? Ses parents demeurent loin de la capitale maintenant.
N'empêche, sous le couvert d'enquêter à la bibliothèque vaticane, il se rend à Rome où se trouve son fils, Claude, qui y étudie depuis quelques années. Lui, se demande plutôt si son père n'a pas appris sa dernière incartade... Pas le temps pourtant de s'inquiéter davantage au sujet de son père, celui-ci est assassiné dès son arrivée lors d'une fête devant le palais Farnèse alors qu'il le cherchait. Aussitôt, les soupçons se porte sur Claude. Et par ricochet sur ses deux amis, aux surnoms d'empereurs, qui ne le quittent pas. Mais pourquoi Claude aurait-il tué son père? Quel rapport entretient-il avec Laura, la femme de son père? Une femme envoûtante dont lui et ses amis sont entichés...
Je ne peux pas en dévoiler plus, mais bien que le dénouement m'ait déroutée (je ne le voyais pas venir vraiment), il reste que mon plaisir curieux n'a pas été satisfait. On en arrive à la fin et on se dit: «Ah ouin, il l'a tué pour ça? Et lui, on en saura pas plus que ça? Et sur l'autre? C'est tout?». Quelque chose de faiblard, sans être une rupture totale du fil conducteur... juste une zone qui manque de fini. C'était peut-être voulu. Ça se peut. (Mais moi, j'aurais aimé un peu de viande autour de l'os.) 3/5