02/04/2010 · Laisser un commentaire
« My name is Disuse Tanabe, and i’m a producer »
Le japonais Daisuke Tanabe parle peu. Ses réponses sont courtes mais elles laissent toutefois transparaitre quelques détails…Est-ce la barrière de la langue ? Peut-être mais pas seulement. Ce virtuose du beat électronique laisse planer le mystère. D’où vient-il ? De quelque part entre la Chine et le Japon. Disons, pas loin de Tokyo. Quel âge a-t-il ? Mieux vaut sans doute oublier, se dire qu’on se voit renaître un peu plus chaque jour. Et pourtant, celui qui a commencé à faire de la musique à l’époque où le Casiotone n’était pas un synthé vintage ne veut pas tout oublier, preuve en est le nom de son dernier album « Before I Forget ».
Le mois dernier, tu as passé trois semaines au sein de le Red Bull Music Academy, qu’est-ce que tu penses avoir appris là-bas ?
DT : Lorsque j’ai quitté l’Académie, je me suis souvenu de ce côté puérile que j’avais là-bas quand je faisais de la musique. Et ça, c’est le truc que j’aimais et que j’ai réussi à garder.
Et comment est-ce que cette expérience a changé ta façon de faire le musique ?
DT : Je ne suis pas sûre pour le moment. On verra (sourire). Ce que je sais c’est que j’ai l’impression aujourd’hui d’avoir une grande famille musicale. Vraiment !
Ton premier album « Befor I Forget » est sorti cette année, dès la première écoute j’ai ressentie une certaine nostalgie, une mélancolie dans ta musique, Qu’est-ce que tu as tenté d’exprimer avec ta musique ?
DT : J’essaie d’être honnête avec moi-même. Je suis toujours à la recherche du son qui me rendra heureux. C’est tellement facile et dure à la fois.
As-tu une façon de trouver ce son qui te rendra heureux ?
DT : Je me la coule douce, je suis assez paresseux. J’attends d’avoir une idée (sourire).
Et par quoi as-tu été inspiré ?
DT : Tout ! Vraiment tout ! Je m’inspire aussi beaucoup du folklore japonais. Ça a vraiment un place importante dans ma musique.
Et est-ce que c’est dur de réussir à avoir l’idée, de trouver son style ?
DT : Ça vient naturellement. Mais je pense que si j’apprends à utiliser d’autres choses, mon son changera forcément un peu.
Daisuke Tanabe en quelques mots :
Même si Daisuke Tanabe est un flemmard obnubilé par le beat depuis l’âge de 16 ans, ce n’est qu’en 2006 que son premier EP « Gas » voit le jour. Mais dès cette première réalisation, ça s’excite. Le très worldwide Gilles Peterson ou le jack kerouak de la musique, Pete Adarkwah saluent le travail du beatmaker qui signent par la suite des remixes sur Ninja Tune, BBE et Brownswood. Mais oublier les phrases un peu pompeuses au sujet de son style, mélange de jazz, folk ou reggae, car la musique de Daisuke Tanabe est un tunnel, un long chemin à mi-chemin entre les mots bruits et pop.
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