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datée du 10 octobre la préfecture de Haute-Garonne explique former un «groupe de référents» dans les administrations et les organismes. Ces fonctionnaires alerteront directement la PAF, la gendarmerie ou la police pour tout document qui leur semblerait falsifié.
La préfecture de Haute-Garonne enrôle ses fonctionnaires dans la chasse à l'Etranger
LIBE TOULOUSE
Image_1 La chasse à l’Etranger, ça s’organise.
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Un coup de fil du référent de la DDASS ou des Assedic et un fourgon de gendarmerie équipé de détecteurs idoines vient contrôler le document en question.
Une «note préalable» de la même préfecture indique qu’il s’agit là de «lutte contre les fraudes à l’identité commises par des ressortissants étrangers».
La ligue des Droits de l’Homme à Toulouse proteste contre ce qu'elle qualifie de «xénophobie d’Etat».
Un premier «groupe de référents» a entamé les 8 juin et 5 octobre derniers sa formation par la Police des Airs et des Frontières.
La Ligue des Droits de l’Homme soupçonne d’autre part la préfecture de mettre en place «un dispositif parallèle quasiment clandestin».
Celle-ci émet en effet le souhait de «croiser (les) informations» de chacune de ses administrations sans avoir «à croiser les fichiers nationaux», opération sous le coup d’une «interdiction de la Cnil». Pour cela, développe la note, il faut «instituer des réseaux de correspondants dans chaque organisme ou administration».
Pratiquement, ces correspondants piocheront des informations au sein de leur administration respective et leur réseau les recoupera au nez et à la barbe de la Commission informatique et liberté.
Les fonctionnaires «auxiliaires de police. En tout cas inviation est faite à la police d'essuyer ses brodequins sur leur conscience,»peste l'antenne toulousaine de la >Ligue des Droits de l'Homme.
La CGT, la FSU, Solidaire 3, le syndicat de la magistrature et le syndicat des avocats de France montent déjà au créneau. En attendant des renforts.
Un dernier vœu de la préfecture, concernant les organismes sociaux : pouvoir «contrôler I'identité du patient».
Gilbert LAVAL et Jean-Manuel ESCARNOT
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