Magazine Politique
Alors que s'ouvre une nouvelle étape de son organisation politique, Dominique de Villepin est confronté à de nouveaux défis manifestes.
Les nouveaux défis sont au nombre de trois pour l'essentiel.
Tout d'abord, un réflexe de protection naît de la crise de la majorité présidentielle. Avec un genou à terre, Nicolas Sarkozy se trouve de nouveaux protecteurs dont les parlementaires inquiets pour les législatives de 2012.
Les parlementaires ont un objectif simple : garder leur mandat de parlementaire. Ils sont aujourd'hui très inquiets. Par conséquent, ils appellent à l'unité. Si Sarkozy s'avère incapable de gagner 2012, leur prochaine étape sera celle de la quête du "nouveau champion". Par conséquent, ce premier défi dépend peu de Dominique de Villepin.
Ensuite, second défi, le tempérament même de Dominique de Villepin. Sa singularité porte le meilleur et le pire. La conférence de presse du 25 mars l'a peut-être visuellement réancré dans une forme de solitude et de rapport à la France davantage qu'aux Français. C'est un point de fragilité. Les Français veulent de lui des démonstrations de proximité, de chaleur, de compréhension de leur quotidien.
Enfin, troisième défi, le rapport à Nicolas Sarkozy. Ce fut un tremplin car marqueur de courage dans la contestation d'une toute puissance. Ce pourrait devenir un plongeoir si ce rapport s'enlise dans la rivalité personnelle.
Sous ces trois volets, chacun perçoit aisément qu'une nouvelle étape est née. Des réponses données à ces trois défis dépend le changement rapide de seuils d'intentions de votes.